«Games & Comic Con Dzaïr» : un tremplin pour la pop culture DZ

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Les passionnés de Cosplay, de la culture manga, de dessins animés et des jeux vidéo se sont réunis durant trois jours au palais de la Culture pour célébrer ensemble la culture geek algérienne.

PAR LATIFA A.

Après une première édition en 2018 qui avait réuni plus de 24 000 visiteurs, le «Games & Comic Con Dzaïr» s’organise pour la deuxième fois à Alger et promet de prochaines éditions pour les fans.

S’étendant sur 2000 m², l’événement a réuni une trentaine d’exposants. On y trouve la vente de vêtements personnalisés, figurines, jeux vidéo et produits dérivés. L’objectif des organisateurs, en l’occurrence la société Inception, est de réunir tous les acteurs de la pop culture en Algérie.

«Depuis 2018, on recevait sans cesse des messages pour nous demander si une nouvelle édition était en préparation. Il y a eu la période Covid qui a retardé la tenue d’une nouvelle édition et aujourd’hui nous sommes ravis de constater que l’engouement est au rendez-vous. Le Comic’con, partout dans le monde, est une fête qui réunit les passionnés de la pop culture pour échanger entre eux et rencontrer des invités stars. Comic Con Dzaïr a reçu cette année Marcus, Norman Genius et Kayane, les célèbres animateurs de l’émission historique «Team Game One», précise Tamime Taghlit, membre organisateur.

Des écrans géants occupaient une grande salle. L’événement a accueilli trois compétitions de jeux vidéo qui ont enregistré une participation record. «On a clôturé les listes de participation trois jours avant d’avoir lancé l’appel. Nous avons eu 64 participants pour le concours FC 25, un jeu vidéo de football, 32 sur Street Fighter et 32 Tekken», ajoute-t-il.

Pour Tamime Taghlit, la grande surprise de cet événement est de constater que le Cosplay commence à se développer en Algérie. «Nous avons organisé une compétition autour du meilleur costume Cosplay. Les participants ont imité à la perfection les personnages de fiction. Il faut savoir que l’une des règles du Cosplay est que le compétiteur fabrique lui-même ses costumes et les participants ont relevé le défi haut la main», précise Tamime Taghlit.

 

Pas seulement du divertissement

 

Marwa Belgacem enseigne l’art digital à l’école Artiland. Cette jeune formatrice explique que les formations qu’elle dispense attirent des profils différents et des personnes de tout âge.

«Dans ma classe, l’âge des étudiants commence à 14 ans et se prolonge jusqu’à 53 ans. Certains veulent consolider leurs connaissances et dans le but de concrétiser des projets professionnels et d’autres sont juste curieux de découvrir cet univers».

Pour cette jeune illustratrice, parmi les modules enseignés, «la création de personnages». Elle explique que cette formation nécessite des connaissances en anatomie, théorie des couleurs, décomposition de formes, etc.

«Il s’agit d’un mélange créatif de science et d’art. On ne se contente pas de créer le personnage, mais tout l’univers dans lequel il évolue», souligne Marwa Belgacem.

Cette formation est sanctionnée par un projet final, où l’étudiant doit mettre à profit les connaissances acquises.

Un tremplin pour les jeunes artistes  

Une exposition-vente dédiée aux illustrateurs et dessinateurs, offrant au public la possibilité de découvrir et d’acquérir des œuvres originales.

Dahmoun Bachir est architecte et passionné de jeux vidéo. Il a appris sur le tas la création de personnages. Il aime cacher des indices dans les portraits des personnages pour attiser la curiosité.

«Il y a une réelle communauté férue des jeux vidéo et de la pop culture en Algérie, mais elle est très restreinte. On se connaît à travers les réseaux sociaux, mais chacun évolue de son côté sans avoir l’opportunité de nous rencontrer. Cet événement nous permet de nous réunir, d’échanger et de développer des projets en commun», confie ce jeune artiste.