Ghaza : Hamas accepte un accord-cadre pour une trêve

0
1477
Gaza : le bilan de l’agression sioniste passe à 27585 martyrs

PAR AMAR R.

Le mouvement de la résistance palestinienne Hamas a donné une réponse positive à une
proposition d’accord cadre pour une trêve dans la bande de Ghaza, complète et durable en 3 étapes, de 45 jours chacune, et comprenant un accord sur l’échange des prisonniers et des dépouilles mortuaires, la fin du siège et la reconstruction.

Dans sa réponse au « plan de Paris » élaboré lors des pourparlers ayant réunis Américains, représentant de l’occupation, et les médiateurs, qataris et égyptiens, le Hamas, associé aux autres factions de la résistance, a communiqué son accord de principe seulement, puisque rien n’est encore tranché. L’accord cadre n’est pas encore définitif en ce sens que ses
dispositions devront faire l’objet de négociations plus en détail. Hamas a bien exprimé sa disposition à une solution négociée, pour mettre fin à 120 jours d’agression sioniste qui a causé 100.000 victimes civiles palestiniennes entre personnes décédées, blessées ou disparues, et une population à 85% réduite au déplacement forcé. Mais tout porte à
croire que par cette décision, Hamas a démontré sa maturité politique. Ce qui a prévalu sur les manœuvres des dirigeants sionistes qui, connaissant son exigence préalable pour un cessez-le-feu total et global, et la fin de l’agression avant tout accord avec l’occupation, tablait sur son refus pour poursuivre son génocide du peuple palestinien.

Les trois phases de l’accord

Cela étant, dans sa réponse publiée par Al Jazeera, Hamas a, dans une première phase, proposé de libérer les détenus israéliens, parmi lesquels des femmes, des enfants, des personnes âgées et des malades, en échange de 1500 prisonniers, dont 500 condamnés
à la perpétuité et à de lourdes peines, en plus de tous les femmes, les enfants et les personnes âgées dans les prisons d’occupation.

Le mouvement palestinien fait état également d’une « cessation complète » des opérations militaires des deux côtés, le retrait des forces israéliennes des zones résidentielles et l’entrée de pas moins de 500 camions par jour d’aide humanitaire et de carburant dans
toutes les zones de la bande de Ghaza au cours de la première phase.

Les mêmes sources qui se sont confiées au même média ont expliqué que dans la première phase, le Hamas a également exigé le retour des déplacés dans leurs lieux de résidence, la garantie de la liberté de mouvement entre le nord et le sud de la bande de Ghaza et l’ouverture des points de passage.

La réponse du mouvement comprenait aussi la nécessité d’approuver l’introduction d’au moins 60.000 logements temporaires et 200.000 tentes abris dans la bande de Ghaza au
cours de la première phase, en plus d’approuver un plan de reconstruction des maisons, des installations économiques et des installations publiques qui ont été détruites, dans un délai ne dépassant pas 3 ans.

La première phase comprend également le redémarrage des hôpitaux et la restauration des installations médicales endommagées. La deuxième phase comprend la libération par le Hamas des prisonniers militaires israéliens, la libération par Tel-Aviv d’un certain nombre de prisonniers palestiniens, ainsi que le retrait complet des forces israéliennes de toutes les zones de la bande de Ghaza. Selon l’agence Anadolu, le Hamas a exigé l’achèvement des négociations sur la cessation complète de la guerre et la poursuite de toutes les mesures
humanitaires appliquées dans la première étape, en plus du début effectif du processus de reconstruction. . La troisième étape comprend l’échange des corps et des dépouilles des morts des deux côtés, après leur identification.

Quel avenir pour cet accord ?

Le mouvement a souligné la nécessité de mener à bien les procédures juridiques pour empêcher Israël d’arrêter les prisonniers libérés dans le cadre de l’accord, et a également demandé que le Qatar, l’Egypte, les Etats-Unis, la Turquie et la Russie se portent garants de la mise en œuvre de cet accord.

Pour sa part, le gouvernement sioniste de Netanyahu a fait part de son acceptation du cessez-le-feu par étapes, mais sans en avoir informé le cabinet de guerre ou conseil militaire qui est connu pour son opposition à un cessez-le-feu et son objection à l’exigence
de libérer 1500 prisonniers palestiniens, y compris ceux condamnés à la prison à vie.
Cependant, certaines sources font état aussi de pressions que Netanyahu subit de la part de ses partenaires pour conclure un accord avec Hamas, quitte à introduire des amendements à l’accord cadre dans sa forme initiale.

A. R.