PAR AMAR R.
DANS LE CONTEXTE de poursuite de l’offensive génocidaire sioniste contre Ghaza et de famine qui menace la population civile, et par fidélité à son honorable position de défense de la cause palestinienne, l’Algérie a décidé d’acheminer des aides humanitaires vers l’enclave palestinienne, assiégée depuis le 7 octobre 2023. Sur instruction de Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a, en effet, décidé hier d’acheminer plus de 150 t d’aides humanitaires et alimentaires à partir de l’aéroport militaire de Boufarik vers celui d’El-Arich en Egypte puis vers le poste frontalier de Rafah (Egypte).
Cet élan de la solidarité de l’Algérie avec la population ghazaouie a lieu alors que l’entité sioniste vient d’officialiser son utilisation de la famine comme arme de guerre en informant l’ONU qu’aucun convoi humanitaire de l’Unrwa qui apporte de la nourriture à la population civile palestinienne affamée ne sera autorisé à entrer au nord de Ghaza. Philippe Lazzarini, le patron de l’Unrwa, a écrit dans un post sur X : « A partir d’aujourd’hui, l’Unrwa, la principale bouée de sauvetage pour les réfugiés palestiniens, n’a pas le droit de fournir une assistance vitale au nord de Ghaza. » Et d’ajouter : « Malgré la tragédie qui se déroule sous notre surveillance, les autorités israéliennes ont informé l’ONU qu’elles n’approuveraient plus aucun convoi alimentaire de l’Unrwa vers le nord. C’est scandaleux et cela rend intentionnel l’obstruction de l’aide vitale lors d’une famine provoquée par l’homme. »
Le mouvement palestinien Hamas, de son côté, accuse l’armée d’occupation sioniste de
tirer dans la foule pendant une distribution humanitaire. Le bureau des médias du gouvernement de la bande de Ghaza a annoncé, samedi, que 19 Palestiniens ont été tués par des « tirs de chars et d’obus de l’armée d’occupation israélienne, alors que des milliers de citoyens affamés attendaient des sacs de farine et de l’aide dans un endroit isolé qui ne représentait pas une menace pour l’occupation sur la place du Koweït », lors d’une distribution d’aides prévue au rond-point Koweït aux abords de la ville de Ghaza.
Guterres appelle à lever les obstacles à l’aide humanitaire
Pour sa part, le secrétaire général des nations unies, Antonio Guterres, qui est en déplacement en Egypte, a appelé l’occupation sioniste à lever les obstacles à l’aide humanitaire. Cet appel est relayé par nombre de pays, notamment les Etats-Unis et l’Allemagne. Guterres a discuté avec les autorités égyptiennes de la gravité de la situation à Ghaza et du rejet total et catégorique de l’expulsion du peuple palestinien de ses terres, et mis en garde contre toute opération militaire à Rafah qui aurait des conséquences catastrophiques sur la situation déjà détériorée. Réagissant à l’escalade de l’armée sioniste, suite notamment à l’assaut du complexe médical Al-Shifa, où l’armée sioniste a tué 170 Palestiniens et arrêté 800 autres, et de l’hôpital Al-Amal à Khan Younès, le ministère palestinien des affaires étrangères a déclaré hier que le premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu cherchait à « détruire » la bande de Ghaza et à la vider de ses habitants, et qu’il n’envisageait aucune initiative politique.
Le ministère des affaires étrangères a ajouté dans un communiqué ce qui suit : « Cibler des
civils et ôter de plus en plus de vies à des civils révèle une fois de plus les intentions malveillantes et non déclarées de Netanyahu qu’aucun accord politique ne peut réaliser. » Et de souligner que Netanyahu cherchait à gagner plus de temps pour commettre plus de massacres, exacerber les aspects du génocide, détruire toute la bande de Ghaza et pousser les habitants de la bande de Ghaza à en émigrer. Cela survient alors que de nombreux civils palestiniens sont également tombés en martyr hier lors d’un ciblage par les avions de l’occupation de maisons des Palestiniens à Rafah dans la bande de Ghaza.
Après 170 jours de guerre génocidaire contre Ghaza, l’armée d’occupation a tué 39.226
Palestiniens, dont 14.280 enfants alors que 74.518 citoyens palestiniens ont été blessés, et des milliers de victimes sous les décombres et dans les rues. Egalement, « plus de 364 travailleurs médicaux, dont des médecins, des infirmières et des auxiliaires médicaux, sont tombés en martyrs par les forces d’occupation sioniste », a indiqué un communiqué du croissant-rouge palestinien.
A. R.
