Ghaza : Nouveau massacre contre une école de l’UNRWA

0
52

Par Amar R.

Huit mois après le début de son agression génocidaire contre la bande de Ghaza, l’entité d’occupation a commis de nouveaux massacres contre des civils palestiniens, en s’en prenant à des écoles abritant les personnes déplacées. Au moins 40 personnes tuées, principalement des enfants et des femmes et de nombreuses autres blessées, lors du bombardement par des avions sionistes jeudi d’une école de l’Unrwa dans le camp de Nuseirat au centre de la bande de Ghaza.

« Une autre école de l’Unrwa transformée en abri a été attaquée, cette fois-ci à Nuseirat », dans le centre de la bande de Ghaza, écrit sur la plateforme X le chef de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Les forces sionistes n’ont donné aucun « avertissement préalable, ni aux personnes déplacées ni à l’Unrwa », ajoute-t-il, assurant que son agence « partage les coordonnées de toutes (ses) infrastructures (y compris de cette école) avec l’armée israélienne et les autres parties au conflit ».

« L’école abritait 6000 personnes déplacées lorsqu’elle a été touchée. Les allégations selon lesquelles des groupes armés auraient pu se trouver à l’intérieur de cet abri sont choquantes », poursuit le chef de l’Unrwa.

M. Lazzarini dénonce : attaquer, cibler ou utiliser des bâtiments de l’ONU à des fins militaires représente un mépris flagrant du droit humanitaire international.

 Lapsus révélateur

L’armée sioniste a tenté de justifier cette attaque aérienne nocturne, qu’elle a qualifiée de « frappe précise sur une base du Hamas située à l’intérieur d’une école de l’Unrwa ». Cela ne convainc personne, puisque rien qu’hier, l’occupation sioniste a ciblé une autre école sur le littoral de Ghaza, entraînant la mort de 3 citoyens et la blessure de 7 autres. Ce qui porte à plus de 150 écoles de l’Unrwa qui ont été visées par les bombardements de l’occupation en plus de dizaines d’autres installations et centres de services affiliés à l’Unrwa.

Mais ce narratif a trouvé preneur en la personne du porte-parole du département d’Etat américain, dont le parti pris en faveur de l’occupation sioniste ne fait plus de mystère. « Israël a le droit de cibler «ces» civils », a affirmé Matthew Miller, le porte-parole du département d’Etat américain, avant de se rétracter, indiquant que Washington attendait plus d’informations sur la dernière frappe. Ce qui a incité le département des affaires étrangères à rectifier le tir, faisant passer cette déclaration choquante pour un «lapsus linguæ», et précisant que Miller voulait dire «Hamas» à la place des «civils».

 

António Guterres : un « nouvel exemple terrifiant » de souffrances des civils

En revanche, le secrétaire général des nations unies Antonio Guterres a condamné jeudi le bombardement sanglant de l’école de l’Unrwa à Ghaza par l’entité sioniste comme « un nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils », selon son porte-parole.

Stefan Dujarric a déclaré que « c’est un nouvel exemple terrifiant du prix payé par les civils, les hommes, les femmes et les enfants palestiniens qui essaient simplement de tenir le coup, forcés d’être déplacés dans une spirale de morts à travers Ghaza », soulignant que « pour tout ce qui se passe à Ghaza » doit être puni.

 

Borell appelle à une enquête

Le chef de la politique étrangère de l’union européenne, Josep Borrell, a appelé à une enquête sur la « frappe israélienne » sur l’école de l’Unrwa à Ghaza.

Borell, sur son compte X, a indiqué : «Les rapports de Ghaza montrent une fois de plus que la violence et la souffrance demeurent la seule réalité pour des centaines de milliers de civils innocents. Cette terrible nouvelle doit faire l’objet d’une enquête indépendante.»

 

L’entité sioniste sur la liste noire pour les atteintes aux enfants

 

Le secrétaire général des nations unies António Guterres a en outre fait état de la décision d’inclure l’entité sioniste sur la liste noire des pays et organisations qui nuisent aux enfants dans les zones de conflit et qui sera publiée la semaine prochaine dans un rapport distribué aux membres du conseil de sécurité de l’ONU, avec une discussion prévue le 26 juin.

Malgré les tentatives de l’entité pour le dissuader, le secrétaire général de l’ONU avait décidé de procéder à l’inclusion de l’entité d’occupation dans la liste noire, qui comprend également des groupes comme Isis, Al-Qaïda et Boko Haram. Ce qui est à l’origine de véritables inquiétudes chez l’entité d’occupation qui craint que cette inclusion puisse conduire à un embargo sur les armes contre elle.

A.R.