Par Amar R.
Les indications font état de l’imminence d’un accord de cessez-le-feu pour mettre fin à 15 mois de guerre génocidaire contre la bande de Ghaza, mais entre-temps, l’agression sioniste se poursuit toujours avec la même rage qu’au début, avec des carrés entiers d’habitations pulvérisés et des dizaines de Palestiniens tués par les bombardements intensifs de l’aviation d’occupation.
C’est dans ce contexte que les Palestiniens ont accueilli avec un espoir mesuré les annonces des négociateurs qui se sont réunis au Qatar hier dans l’espoir de finaliser un plan pour mettre fin à la guerre à Ghaza. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al-Ansari, a déclaré lors d’une conférence de presse que les discussions ont atteint les dernières étapes de l’accord à Ghaza et que «les négociations en cours à Doha sont fructueuses et positives et se concentrent sur les derniers détails». Al-Ansari a ajouté : «Nous avons surmonté les principaux obstacles aux divergences entre les deux parties sur l’accord», soulignant que les médiateurs du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis sont engagés dans tout ce qui peut conduire au succès de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza.
Le Hamas a déclaré aussi que les pourparlers avaient atteint les dernières étapes et qu’il espérait que ce cycle de négociations aboutirait à un accord. Le Hamas a déclaré hier qu’il avait tenu une série de contacts et de consultations avec les dirigeants des factions palestiniennes, les mettant au courant des progrès des négociations en cours à Doha. Le représentant du Hamas à Alger, Youcef Hamdan, a affirmé, hier, que l’accord est aux dernières retouches avant sa signature.
«Nous sommes à la dernière étape du processus qui a été entamé en novembre 2023, et qui évolue positivement. Nous avons l’espoir de le finaliser bientôt et de signer cet accord que nous allons annoncer. Si Netanyahou ne commet pas une nouvelle stupidité, nous serons devant un accord dans les prochaines heures», a indiqué le représentant du Hamas à Alger.
Selon Reuters, un responsable sioniste a déclaré, de son côté, que les pourparlers avaient atteint une phase critique, même si certains détails devaient encore être réglés. Pour sa part, le président américain sortant, Joe Biden a indiqué qu’un cessez-le-feu et un accord de libération des otages étaient proches.
Washington met tout son poids dans les négociations
Ces développements surviennent alors que Washington pèse de tout son poids dans le processus des négociations pour un cessez-le-feu. Preuve en est que le nouvel envoyé au Moyen-Orient du président élu Donald Trump, Steve Witkoff, et l’envoyé de Joe Biden, Brett McGurk, ont tous deux assisté aux pourparlers organisés par le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani. Cela intervient également à quelques jours seulement avant le 20 janvier, date de l’investiture de M. Trump, qui est désormais considérée comme une date limite de facto pour la conclusion d’un accord de cessez-le-feu. M. Trump a déclaré qu’il y aurait «l’enfer à payer» si les otages détenus par le Hamas n’étaient pas libérés avant son entrée en fonction, tandis que M. Biden a également appelé à un dernier effort pour parvenir à un accord avant son départ. M. Blinken a déclaré que les négociateurs voulaient s’assurer que M. Trump continuerait à soutenir tout accord sur la table, ce qui rendait «cruciale» la présence de M. Witkoff, l’envoyé de M. Trump au Moyen-Orient, aux côtés des représentants de l’administration de M. Biden.
Ce que prévoit l’accord
Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken devait présenter un plan d’après-guerre pour Ghaza hier, selon Axios. «L’accord (…) permettrait de libérer les otages, de faire cesser les combats, d’assurer la sécurité d’Israël et de renforcer considérablement l’aide humanitaire aux Palestiniens qui ont terriblement souffert de la guerre déclenchée par le Hamas», a déclaré M. Biden lundi.
Un responsable sioniste a déclaré que la première étape de l’accord prévoyait la libération de 33 otages, dont des enfants, des femmes (y compris certaines femmes soldats), des hommes de plus de 50 ans, ainsi que des blessés et des malades. Israël retirerait progressivement et partiellement certaines de ses forces. Une source palestinienne a déclaré que l’occupation libérerait 1000 prisonniers palestiniens au cours de la première phase, qui durerait 60 jours.
Entre-temps, l’agression sioniste continue toujours avec la même rage qu’à son début. Les autorités sanitaires de Ghaza ont déclaré hier que les frappes israéliennes ont tué au moins 27 Palestiniens au cours de la journée écoulée, dont un journaliste ghazaoui. L’une de ces attaques a tué 10 personnes dans une maison à Khan Younes, au sud de l’enclave. Une autre a tué 9 personnes dans un campement de tentes à Deir Al-Balah, dans le centre de Ghaza.