Par Amar R.
Alors que les massacres sionistes se poursuivent dans la bande de Ghaza, un ancien ministre sioniste de la Défense a confirmé hier que l’armée de l’entité d’occupation mène un nettoyage ethnique dans la bande de Ghaza. Si la pratique est connue de tous, ces déclarations qui s’imbriquent à celles du soi-disant ministre de la Sécurité, Ben Gvir, qui a appelé à encourager les Palestiniens à quitter volontairement le nord de l’enclave palestinienne, sous le nom ouvertement trompeur (immigration volontaire), lèvent le voile sur les plans funestes du criminel de guerre Netanyahu : la recolonisation de la bande de Ghaza. Cela constitue aussi de nouvelles preuves qui peuvent donner lieu à des poursuites au niveau de la CPI, car pour les juristes, il ne peut exister d’«immigration volontaire» de populations sous colonisation, et en temps de guerre, mais de déplacement forcé qui constitue un crime de guerre qui est interdit par le droit international, notamment la Convention de Rome, et est punie par la Cour pénale internationale (CPI). Cette même Cour a récemment délivré deux mandats d’arrêt internationaux contre le chef de file du gouvernement d’extrême droite susmentionné et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre humanité.
«Des crimes de guerre y sont commis»
Selon l’agence Wafa, l’ancien ministre israélien de la Défense, Moshe Ya’alon, a en effet affirmé à une télévision israélienne : «Je maintiens mes propos selon lesquels Israël mène une opération de nettoyage ethnique à Ghaza. Je parle au nom des personnes qui ont servi dans le nord de Ghaza. Des crimes de guerre y sont commis». Et d’expliquer : «Ce que j’ai dit reflète les appels à réduire la population de Ghaza et la volonté de retour des colonies dans cette zone», faisant référence aux déclarations du soi-disant ministre des Finances Bezalel Smotrich. Il a ajouté : «Je suis obligé de mettre en garde contre ce qui se passe là-bas. Des crimes de guerre sont commis», révélant que l’entité qu’Israël mène une campagne génocidaire dans le nord de Ghaza. Selon la radio israélienne, il a déclaré : «Nous menons un nettoyage ethnique dans le nord de Ghaza. Il n’y a plus de Beit Lahia ou de Beit Hanoun». Un journal à fort tirage a également écrit dans son éditorial, le 10 novembre dernier, que l’armée «mène un nettoyage ethnique dans le nord de la bande de Ghaza, les quelques Palestiniens restant dans la zone seront déplacés de force, les maisons et les infrastructures seront détruites et de larges routes seront construites dans la zone. Le processus comprendra également l’achèvement de la séparation des centres de population du nord de l’enclave du centre de la ville de Ghaza».
La diplomatie palestinienne condamne
Réagissant à ces déclarations, la diplomatie palestinienne a condamné les appels d’incitation lancés par le ministre israélien extrémiste et raciste Itamar Ben Gvir pour déplacer les Palestiniens de la bande de Ghaza. «Plus d’un responsable israélien s’est vanté de son appel à déplacer les habitants de Ghaza, à réduire leur nombre dans la bande de Ghaza et à en expulser plus de la moitié, ainsi que de l’anéantissement et de la destruction par la machine de guerre israélienne de tous les aspects de la vie dans l’enclave côtière et de sa transformation en une terre brûlée, impropre à la vie humaine». Dans un communiqué publié hier, le ministère a mis en garde contre les retombées de ces appels, appelant la communauté internationale et tous les pays à les traiter avec le plus grand sérieux et à intervenir rapidement pour mettre fin immédiatement à leur mise en œuvre.
Cela survient alors que l’occupation poursuit ses massacres dans la bande de Ghaza. Selon des sources médicales palestiniennes, les troupes sionistes ont commis hier 6 massacres, faisant 47 martyrs et 108 blessés. Ce qui alourdit le bilan à 44 429 martyrs, dont la plupart sont des femmes et des enfants, 105 250 blessés depuis le début du génocide, et des milliers de disparus, dont des victimes qui sont toujours sous les décombres.