Par Abdellah B.
Riche en métaux précieux, l’or en particulier, le Grand Sud fait l’objet d’un programme de recherche et d’exploration intense dans le cadre de la valorisation des richesses minières du pays.
Exploités actuellement d’une manière artisanale, les gisements d’Amesmassa et de Tirek à In Guezzam sont visés par un projet de partenariat pour leur exploitation en profondeur, et ce, après l’épuisement des ressources en surface. C’est ce qu’a affirmé, hier, Djamel Eddine Choutri, conseiller du ministre de l’Energie et des Mines, lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale. L’exploitation en profondeur des deux gisements nécessite des moyens matériels, humains et technologiques colossaux. Ce qui a d’ailleurs amené la Sonarem à lancer un appel à manifestation d’intérêt international pour un projet de partenariat visant le développement des deux gisements.
Sur ce point en particulier, le conseiller du ministre affirme que «les discussions avec un acteur australien sont en cours pour l’exploitation en profondeur des deux mines» d’une réserve de plus de 2,5 millions de tonnes. Autrement dit, il s’agit du passage de l’exploitation artisanale de ces deux gisements pour entrer dans une nouvelle étape, celle de l’exploitation industrielle. Une phase qui nécessite «la mobilisation d’importants moyens matériels, humains et technologiques pour mener les travaux d’extraction en profondeur».
Dans ce sens, l’australien Lionsbig Group a déjà manifesté son intérêt pour mener des projets en partenariat avec la Sonarem dans ce domaine en Algérie. Au début de l’année en cours, le PDG du groupe australien, Brian Wesson, a été reçu par Mohamed Arkab. Ce dernier a exprimé l’aptitude du groupe à mener des «projets de l’industrie manufacturière dans ce domaine de manière durable, en s’appuyant sur la protection de l’environnement, la formation, le transfert de technologie, la promotion du contenu local et la création de richesse et d’emplois».
Outre l’exploitation en profondeur de ces deux gisements, un programme tracé par le département des mines pour la valorisation des richesses minières de la région Sud, l’or en particulier. Sur ce point, Nadjia Bournane, directrice des mines au ministère, affirme qu’il existe plus de 190 micro-entreprises actives dans trois wilayas dans le domaine de l’exploitation aurifère artisanale depuis 2022. Ces entreprises ont produit 153 kg d’or depuis le début de l’année en cours, d’après les données de la haute responsable du ministère. «L’objectif assigné dans ce domaine est d’élargir le champ d’action à d’autres régions qui ont d’importantes ressources minières», affirme-t-elle.
La responsable des mines au ministère insiste sur l’impératif de renforcer l’activité recherche/exploration et le développement de l’industrie de transformation. Une manière de valoriser les richesses minières du pays, notamment dans le domaine de l’exploitation aurifère, qui se fait actuellement d’une manière artisanale dans le Sud du pays.