/Pour la deuxième journée de la grève nationale initiée par la coalition nationale des syndicats autonomes de la fonction publique, les organisateurs ont relevé un taux d’adhésion «élevé», notamment dans les secteurs de l’éducation nationale, de la santé publique et des impôts où une participation massive des travailleurs a été enregistrée.
Selon Sadek Dziri, président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation, cette action et dans un bilan provisoire a été une «réussite» pour les 29 syndicats autonomes qui comptent se réunir «après l’Aïd pour décider des perspectives de cette grève et des actions qui suivront», a indiqué le syndicaliste qui nous a affirmé que la tendance penche vers l’escalade. «Il est tout à fait logique qu’en l’absence de véritables réactions de la part du gouvernement, d’autres actions de protestation seront programmées», affirme-t-il. Qualifiant les dernières augmentations salariales liées à la réduction de l’impôt sur le revenu global et l’augmentation des points indiciaires, le syndicaliste a déclaré qu’elles sont insignifiantes en vue de la baisse du pouvoir d’achat qui a reculé de près de 60%», dit-il. Concernant l’annonce de revalorisation des salaires pour l’an 2023 faite par le président de la République, le syndicaliste a regretté le manque de précision du chef de l’Etat : «Nous ne croyons plus aux paroles, seuls les actes comptent désormais. Le gouvernement doit dresser un calendrier et nous expliquer comment vont se faire des augmentations, par exemple 20% pour le premier trimestre, etc. Regardez ce qui s’est passé avec le point indiciaire, au lieu de revoir sa valeur à la hausse, c’est le nombre qui a été augmenté et cela n’aura aucune incidence sur nos salaires», explique Sadek Dziri.
W. S.
