Sans préavis, les chauffeurs de bus universitaires ont enclenché, avant-hier, une grève mettant leurs usagers dans une situation délicate. Plusieurs étudiants ont eu du mal à se rendre à leurs Facultés tandis que des autres, pris au piège, n’ont tout simplement pas pu se rendre à leur université pour assister aux cours, a-t-on ainsi appris. L’Union générale des étudiants (Ugel) a dénoncé, dans un communiqué, cette décision prise par les conducteurs du transport universitaire. «Nous faisons part de notre indignation face à cette décision prise sans préavis, ce qui a pénalisé les étudiants et rendu leur déplacement difficile surtout durant cette période cruciale de l’année. A quelques heures du début des examens, les chauffeurs de bus universitaires ont décidé de faire grève, nous allons donc alerter les parties concernées pour se pencher sur ce dossier afin de le régler rapidement », peut-on ainsi lire dans la note qu’ils ont rendue publique sur leur page Facebook officielle. Les membres de l’Organisation nationale des étudiants algériens (ONEA) ont, eux aussi, parlé de ce qui s’est passé en cette fin de semaine. «Les étudiants ont été surpris d’apprendre que les chauffeurs de bus universitaires étaient en grève jeudi. Sans donner la moindre alerte, ils ont décidé de passer à l’acte et ne pas assurer le déplacement des étudiants aux universités, un geste que nous condamnons fermement surtout que la période des examens et des soutenances approchent à grands pas. Nous demandons au premier responsable de l’Office national des œuvres universitaires (Onou) de trouver une solution à ce casse-tête pour que nos étudiants puissent se concentrer sur leurs études et préparer de la meilleure des manières cette fin d’année», a été mentionné dans cette note. Les quelques étudiantes à qui nous nous sommes rapprochés à Ouled Fayet devant la résidence des filles nous ont fait part de leur inquiétude en nous déclarant : «Ce n’est pas faisable, faire grève à 48h de l’entame des examens est tout simplement inacceptable. Au lieu que nous nous concentrons sur nos tests, on réfléchit à présent à comment faire pour nous rendre de la résidence universitaire à la Faculté de Bouzareah? Sincèrement, cette situation n’est pas facile à vivre. C’est pour cette raison que nous espérons qu’elle soit réglée rapidement ». Selon nos sources, la raison de cette grève est relative à des exigences émises par les chauffeurs à l’Onou que ce dernier n’a pas satisfaites Pour rappel, c’est aujourd’hui, samedi le 10 mai que les examens débutent pour de nombreux étudiants dans les différentes régions du pays. Ils dureront jusqu’au 21 du mois en cours, une période lors de laquelle ils espèrent être mis dans les meilleures conditions pour décrocher les meilleures notes possibles.
A. C