Par Abdellah B.
L’Algérie a orienté sa politique énergétique ces dernières années vers le développement d’une production gazière répondant aux normes environnementales internationales, pour assurer un approvisionnement régulier et durable d’un marché boulimique dont la demande ne cesse de croître d’une année à l’autre. Pour atteindre cette finalité, le groupe public Sonatrach travaille sur l’amélioration de l’attractivité du marché local pour attirer les acteurs étrangers.
C’est dans ce sens que le patron de Sonatrach Rachid Hachichi a pris part, hier, au forum Gastech qui se déroule actuellement à Houston aux USA qui rassemble les grands acteurs mondiaux dans le domaine des hydrocarbures. C’est dans cette optique que le P-DG de Sonatrach fournira plus d’efforts pour la promotion de la destination Algérie pour les acteurs étrangers, américains en particulier pour l’investissement dans l’amont gazier en Algérie et les opportunités qui y sont offertes. De Baker Hughes, à Exxon Mobil et Chevron, les majors américains affichent un intérêt particulier pour l’investissement dans l’amont gazier en Algérie. Un marché très convoité, en raison à la fois de la proximité du marché européen qui est aujourd’hui l’un des plus importants de Sonatrach et aussi pour la richesse du sous-sol algérien en ce combustible qui est appelé à jouer un rôle crucial dans la réussite de la transition énergétique mondiale.
«Renouvellement des ressources, une urgence nationale»
Pour résoudre la problématique du tarissement des gisements gaziers vétustes, le pays s’est lancé dans une véritable opération de renouvellement de ressources en focalisant ses efforts sur l’activité de l’exploration. C’est dans cette optique que le groupe Sonatrach a conclu ces derniers mois d’importants contrats dans ce domaine avec des acteurs étrangers qui ne cessent de manifester leur intérêt pour l’investissement sur le marché local. Depuis le début de l’année en cours plusieurs contrats et mémorandums d’entente ont été conclus dans ce sens avec plusieurs acteurs étrangers européens, américains, chinois et asiatiques comme c’est bien le cas du groupe français Total-Énergie, l’italien ENI, le chinois Sinopec ou encore le vietnamien Petro Vietnam, ou le norvégien Equinor, l’américain Oxy Petrolum. Dans le même sillage, les deux majors américains Exxon Mobil et Chevron attendent l’obtention de leur permis minier pour entamer les opérations d’exploration sur le marché algérien, notamment dans les régions de Timimoun, In Salah et Berkine.
«La décarbonation au centre de la politique de Sonatrach»
Outre l’amélioration de la production gazière du pays, le groupe public Sonatrach a focalisé ses efforts ces derniers temps sur la décarbonation pour l’adoption de sa production à la norme environnementale européenne en particulier. En plus de la réduction du gaz torché, Sonatrach et ses partenaires travaillent actuellement le raccordement des champs et des installations gazières du pays à l’énergie solaire. Dans ce sens, le groupe public vise l’alimentation en énergie solaire de 80% des installations en 2030, en plus de la plantation de 420 millions d’arbres dans le cadre de sa politique de décarbonation et de stockage du carbone. L’objectif de cette démarche entreprise par la Sonatrach est celui d’anticiper la directive européenne qui vise à l’instauration de la taxe carbone sur les produits énergétiques importés dans l’espace européen à partir de 2026.
Enfin, les ambitions de Sonatrach en matière de production gazière visent à une exploitation maximale des ressources du pays pour doubler les exportations du pays dans les années à venir, tout en accordant un intérêt particulier à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.