Hamid Merakchi, un talent exceptionnel, une carrière éphémère

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Par Nassim Elyès

 

Samedi soir, le monde du football algérien a été frappé par la triste nouvelle du décès d’Abdelhamid Merakchi, ancien avant-centre international, à l’âge de 48 ans. Né le 31 janvier 1976 à Aïn Témouchent, une ville située à 500 km à l’ouest d’Alger, Merakchi était un footballeur qui a marqué son époque par ses performances exceptionnelles, malheureusement éphémères. Il a fait ses premiers pas dans le football au CR Témouchent, son club formateur, où il a progressé dans toutes les catégories de jeunes. A 22 ans, il fait son entrée en équipe nationale, représentant l’Algérie entre 1998 et 2001. Il y a 25 ans, Merakchi s’est illustré lors d’un match décisif contre le Liberia le 9 avril 1999 à Annaba, un match qui reste gravé dans les mémoires. L’Algérie, en difficulté dans les éliminatoires de la CAN 2000, est à la recherche d’une victoire pour espérer se qualifier. A la 43e minute, Merakchi, lancé en profondeur, résiste à deux défenseurs et marque d’un puissant tir du plat du pied. Il a marqué d’une tête rageuse, contribuant à la victoire 4-1 des Verts. Cette performance permet à l’Algérie de relancer sa qualification. Merakchi réitérera cet exploit deux mois plus tard contre l’Ouganda, avec un doublé similaire, permettant ainsi aux Fennecs de décrocher leur billet pour la CAN 2000. Avec son 1,92 m, Merakchi était une véritable tour de contrôle en attaque, et son transfert en Turquie au club de Gençlerbirliği témoigne de son potentiel. En parallèle, l’intérêt de grands clubs européens, notamment l’AC Milan, se fait sentir. Pourtant, malgré des débuts prometteurs, sa carrière prend un tournant inattendu. Après la CAN 2000, sa trajectoire en équipe nationale prend fin, et ses performances stagnent, empêchant son talent d’être pleinement exploité. Bien que son parcours ait été marqué par un déclin rapide, Abdelhamid Merakchi demeure une légende du football algérien, une étoile filante qui, bien que partie trop tôt, a marqué de son éclat la mémoire collective du sport national. L’Algérie pleure un grand talent, dont l’héritage perdurera à jamais.