Par Adel C.
Après une légère baisse qui n’a duré que quelques jours, le prix du poulet a une nouvelle fois grimpé, dépassant à nouveau 500 DA/kg, au grand désarroi des citoyens. Alors que les consommateurs attendent avec impatience que le prix de la viande blanche baisse, Ali Benchaïba, président de la fédération nationale des aviculteurs, contacté au téléphone, nous a assuré que cette situation risque de se prolonger pendant quelques jours avant un retour à la normale. «J’ai déclaré il y a quelques jours que les prix du poulet allaient à nouveau baisser, mais on voit que jusqu’à présent il n’y a pas eu de changement au niveau du prix de la viande blanche. Si cette situation persiste, c’est tout simplement car il y a une forte demande. L’offre est inférieure à la demande, donc la situation ne s’arrangera qu’une fois que de plus grandes quantités de poulet seront injectées dans le marché. Il ne faut pas oublier qu’on est en période de congé, les citoyens partent en vacances et ont tendance à manger dehors. Le poulet est l’un des aliments les plus consommés à cette période de l’année, car c’est aussi la période des fêtes. Des mariages sont célébrés et d’autres heureux événements où la demande augmente, ce qui fait que le poulet n’est pas beaucoup disponible. Quand la demande augmente, les prix s’envolent, c’est comme ça», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Ces derniers mois, les éleveurs n’ont pas produit du poulet à cause des grandes chaleurs. Les stocks sortis par l’office national de l’alimentation du bétail et de l’élevage de volaille (Onab) ainsi que par la société algérienne de régulation des produits agricoles (Sarpa) ne représentent que 5% de la consommation du marché, c’est trop peu pour qu’ils fassent casser les prix. Il faut s’attendre à une nouvelle production, ce n’est que de cette manière que le prix du kilo sera revu à la baisse.»
«De nouvelles quantités bientôt sur le marché»
Voulant connaître quand cette situation allait prendre fin, Ali Benchaïba nous a répondu : «Ce que je peux vous dire, c’est qu’elle n’est que temporaire. Des éleveurs font tout leur possible pour injecter de nouvelles quantités de poulet sur le marché dans les plus brefs délais. Si tout se passe comme prévu, ça devra se faire d’ici une semaine ou dix jours au maximum. En attendant, nous essayerons de gérer cette situation du mieux possible. Je pense qu’à l’avenir, il faut prendre aussi des mesures dès le mois de mai lorsque la production sera à son maximum pour stocker le surplus de poulet qui sera disponible afin de le faire sortir lors des périodes creuse comme celle que nous traversons actuellement. Il faut aussi que des facilitations soient accordées aux producteurs pour qu’ils puissent stocker leur produit et le faire sortir lorsque la situation l’impose.» Pour cette fois-ci, le bout du tunnel semble proche mais il va falloir que les responsables de cette filière soient mieux organisés pour éviter un scenario similaire lors des prochains mois.