Par Adel C.
Alors que l’Algérie occupe la 4e place au classement des pays producteurs d’huile d’olive de table selon les statistiques du Conseil oléicole international (COI), le ministère de l’Agriculture et du Développement rural compte étendre l’oléiculture via un programme visant à planter un million d’oliviers avant la fin de l’année en cours.
Cette information a été confirmée par Redouane Messaoudi, le représentant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, lors d’une rencontre organisée par l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) sur la production et la cueillette des olives. «Le ministère a établi un programme urgent de plantation d’un million de plants avant la fin de l’année en cours, sachant que les demandes sont importantes au niveau des différentes wilayas», a-t-il ainsi indiqué et d’enchaîner : «La filière oléicole est très importante. Elle jouit d’un intérêt particulier de la part de l’Etat vu ce qu’elle apporte à l’économie et la sécurité alimentaire de notre pays. Les oliviers
représentent 45% de la superficie globale dédiée aux arbres fruitiers, avec une surface estimée à 442 900 hectares qui s’étend sur 49 wilayas. Et dans le cadre de l’élargissement des superficies consacrées à cette filière, le ministère de l’Agriculture entend atteindre 1 million d’hectares à l’horizon 2030».
100 millions de litres de l’huile d’olive produite par an
Toujours dans le même contexte, Redouane Messaoudi a assuré que les efforts fournis jusque-là ont permis d’atteindre 100 millions de litres d’huile d’olive produits par an. Responsable au sein du ministère l’Agriculture et du Développement rural, M. Messaoudi ne s’est pas arrêté là puisqu’il a donné d’autres chiffres et a assuré que «le pays dénombre 65 millions d’oliviers, dont 48 millions d’arbres producteurs. Quant au volume de la production, M. Messaoudi fait état de 9 millions de quintaux, dont 3 millions de quintaux d’olives destinés à la consommation et le reste pour la production d’huile d’olive». Il a également révélé que l’Algérie compte plus de 48 variétés d’oliviers.
De son côté, Ahmed Malha, expert agricole, a appelé à utiliser les noyaux d’olive comme des engrais naturels et pour la production de certains produits tels que le savon, comme le font les autres pays producteurs d’olives et d’huile d’olive.
Producteur et expert, Arezki Toudert, quant à lui, a insisté sur le fait que cette filière est classée, en termes d’importance, deuxième après la céréaliculture.
Il a également souligné l’importance de moderniser la filière afin d’aller en force vers l’exportation de ce produit agricole très demandé à l’étranger.
Pour conclure, il a appelé à la création d’un office national de l’huile d’olive qui aura pour mission de bien organiser cette filière et surtout protéger mais aussi accompagner les producteurs.