Hydrocarbures, l’Algérie affiche ses ambitions

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hydrocarbures à Hassi Messaoud

/Dans un marché mondial noyé dans l’incertitude par rapport à l’évolution des prix et la disponibilité des produits énergétiques sur le marché européen en particulier suite au bras de fer engagé entre l’Union européenne et la Russie, l’Algérie fournit des efforts pour l’augmentation de sa production et affirme que dans 4 ans, les capacités du pays vont doubler. «Ce qui laisse entrevoir des perspectives prometteuses avec nos clients européens», affirme le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar.

Avec la cadence des explorations en cours et les découvertes importantes réalisées dans le sud du pays, l’Algérie améliore sa position sur le marché pétrolier mais aussi le marché gazier, restant l’un des plus importants fournisseurs de l’Europe en la matière, notamment avec la dégradation de la relation UE-Russie suite à l’invasion de l’Ukraine. En effet, pour pallier le manque en la matière, les pays européens se tournent vers le marché africain pour l’approvisionnement en gaz, dont l’Algérie qui aspire à réaliser des résultats importants sur le plan exploration et exploitation du gaz.  Des efforts sont consentis par le groupe public Sonatrach en la matière et qui ont donné des résultats beaucoup plus importants comme l’affirme le P­-DG de la Sonatrach Toufik Hakkar. «Avec la cadence de nos explorations, nos capacités vont doubler d’ici quatre ans, ce qui laisse entrevoir des perspectives prometteuses avec nos clients européens», affirme-t-il. Il s’agit donc du renforcement des capacités du pays en matière de production pour un meilleur positionnement sur le marché international. Cette nouvelle ambition est déjà perceptible sur le terrain et qui se traduit par la signature de plusieurs contrats de partenariat avec les étrangers notamment l’italien ENI dont les responsables sont attendus aujourd’hui à Alger pour discuter de nouvelles opportunités d’affaires avec la Sonatrach. Avec le renforcement constant de l’axe Alger-Rome et les discussions avancées sur l’augmentation des approvisionnements de l’Italie en gaz algérien. Par ailleurs, le PDG de la Sonatrach annonce pour la première fois la nature des premières mesures prises par l’Algérie concernant les exportations de gaz vers l’Espagne après le revirement de la position de cette dernière concernant le dossier du Sahara occidental.

Nouveaux gisements

Sur ce point, le premier responsable affirme que «l’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects. Cependant, il n’est pas exclu de procéder à un recalcul des prix avec notre client espagnol». En fait, face à la demande européenne sur le produit gazier, l’Algérie estime que pour le moment les capacités du pays en matière de gaz en stock sont limitées et ne peuvent remplacer le gaz russe sur le marché européen dans l’immédiat. Toufik Hakkar affirme, dans ce sens, que «nous disposons à l’heure actuelle de quelques milliards de m3 supplémentaires qui ne peuvent se substituer au gaz russe». Il s’agit donc d’un investissement qui se fait notamment dans l’exploration dont la rentrée en exploitation est prévue à la fin de l’année courante. La découverte de nouveaux gisements de pétrole et de gaz, en particulier la dernière en date qui est celle de la zone émergente de Touggourt d’un volume de réserves impressionnant avoisinant le milliard de barils. La rentrée en exploitation de cette zone aura un impact significatif sur le volume de production nationale en matière d’hydrocarbures, ce qui permettra à l’Algérie d’honorer ses quotas au sein de l’organisation des pays producteurs et exportateurs du pétrole.

A. B.