Par Abdellah B.
L’exploration des hydrocarbures en offshore en Algérie était au cœur des discussions hier entre le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, et les responsables des deux groupes énergétiques italiens Eni et Saipem lors du Forum méditerranéen de l’énergie qui se déroule en Italie.
En effet, si l’Algérie a focalisé depuis longtemps ses efforts sur le développement de ses ressources en hydrocarbures onshore, l’évolution à la fois de la consommation interne et la demande sur le marché international jouent un rôle important dans l’orientation de la politique énergétique du pays vers le renouvellement des ressources dont le recours pour la première fois à la mise en valeur de ses richesses en offshore a été mentionné.
En fait, ces discussions avec les groupes énergétiques italiens interviennent à un moment où l’Algérie s’apprête à lancer son premier appel à manifestation d’intérêt international début 2026 pour l’exploration de plusieurs zones identifiées comme de potentielles réserves en hydrocarbures en mer. Dans ce sillage, cette nouvelle démarche visant à l’exploitation de cette ressource en hydrocarbures en offshore a été porté sur la possibilité de renforcement de la coopération dans la réalisation de grands projets avec les groupes italiens dans ce domaine. Ce qui est ressorti d’ailleurs des discussions lors des rencontres réunissant les hauts responsables du secteur avec les groupes étrangers dont les Italiens qui ne cessent de manifester leur intérêt pour l’investissement dans ce domaine. Cette rencontre intervient au moment où l’Algérie s’apprête à lancer son premier appel à manifestation d’intérêt pour l’exploitation des hydrocarbures en offshore dont la date est fixée pour l’année prochaine.
L’Algérie a déjà fait un pas dans la mise en valeur de ses richesses en hydrocarbures offshore durant les années précédentes à travers la signature d’un accord avec le groupe américain Chevron visant la réalisation d’une étude détaillée sur les potentialités du pays en la matière et qui font l’objet de travaux de confirmation de l’existence de ressources en hydrocarbures à mettre en évidence au large de Béjaïa, Jijel et Skikda dans le centre du pays et dans la région de Tlemcen à l’ouest qui ont connu des travaux d’exploration durant les années précédentes. D’après les données de l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), un périmètre de 100 000 km2 a été défini comme étant des zones susceptibles de contenir d’importantes réserves en gaz naturel offshore. Certaines zones au centre-est comme à l’ouest du pays abritent déjà des chantiers d’exploration en offshore.
Selon les dernières données d’Alnaft, depuis 2018 la Sonatrach et les deux groupes européens, l’italien Eni et le français TotalEnergie, mènent des travaux de prospection au centre-est et à l’ouest du pays. Des travaux qui ont fourni «des résultats très positifs», selon le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. En effet, durant la période de 2018 à ce jour, l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures a délivré trois autorisations de prospection à la compagnie publique Sonatrach et ses deux partenaires qui travaillent au niveau de zones entre Skikda et Béjaïa, au centre-est et à Aïn Témouchent-Tlemcen à l’ouest.
Cet intérêt accordé pour le développement des hydrocarbures en offshore date de plus de 15 ans, et ce, après l’obtention par Sonatrach de quatre autorisations de prospection délivrées par l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures durant la période allant de 2009 à 2014. En 2017, quatre conventions d’études et d’évaluation sismique ont été signées avec TotalEnergie, Eni, Repsol et le norvégien Equinor.