/Le groupe pétrolier national, Sonatrach, et son partenaire italien, ENI, ont annoncé, hier, avoir réalisé une importante découverte de pétrole de brut dans le bassin de Berkine, à Hassi Messaoud.
Cette découverte permettra de renforcer la production algérienne de pétrole et d’honorer les quotas du pays au sein de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole. En effet, cette exploration expérimentale a donné des résultats importants, selon le communiqué de la compagnie nationale des hydrocarbures qui détient 51% des actions de ce partenariat avec les Italiens. Le test de production a démontré la capacité du puits qui s’élève à plus de 7000 baril/jours et dans une zone qui renferme, d’après les estimations du groupe, près de 140 millions de barils de pétrole. Une découverte qui est le fruit du développement de «fast-track» qui est une solution pour l’accélération de la mise en activité du projet en un temps record et également de l’accélération de la phase de production qui est prévue pour le troisième trimestre de l’année courante. Pour mieux s’assurer de la disponibilité du pétrole dans cette zone, la même source annonce également le recours au forage d’un deuxième puis, et ce afin «d’apprécier l’étendue de la découverte dans une zone qui s’étendra sur les périmètres de SIF Fatima dans le même bassin», lit-on dans le communiqué. Cette découverte sera suivie pour le forage dans 5 autres puits, dans la zone vierge de la région nord du bassin de Berkine.
Retour à l’exploration
Après deux ans d’une activité au ralenti en raison de la faiblesse de la demande mondiale sur le marché international, l’Algérie, comme la majorité des pays producteurs de pétrole, a réduit drastiquement les activités d’exploration pour réduire les dépenses d’un côté et ne pas prendre le risque de l’exploration qui est une démarche coûteuse dont les résultats ne sont garantis. Il fallait donc attendre que le brouillard se dégage et que la vision devienne plus claire pour entamer la phase d’exploration. En fait, pour répondre à la demande croissante sur le marché national et international, il est question de mettre en valeur la richesse du sous-sol algérien. La compagnie nationale des hydrocarbures a alloué une enveloppe financière de près de 40 milliards de dollars pour le développement de ses activités durant la période allant de 2022 à 2026 et de se concentrer sur l’exploration du pétrole et du gaz, d’après les responsables du groupe.
Mettre en valeur les richesses du sous-sol et renforcer la production
Pour répondre à la demande du marché national sur les produits gazier et pétrolier, l’Algérie a orienté sa politique énergétique vers le renforcement de sa production. Pour cela, de nombreux contrats ont été signés pour l’exploitation dans les bassins de Berkine Hassi Massoud, notamment avec l’espagnol CEPSA pour la recherche et l’exploitation des hydrocarbures sur le périmètre dénommé «Rhourde El Rouni» (10 novembre 2021). Un deuxième contrat de partenariat a été signé entre la Sonatrach et l’entreprise italienne ENI le 14 décembre de l’année dernière portant sur l’exploration du gaz et du pétrole dans le grand sud algérien. Les contrats qui permettront de renforcer la production nationale dont les réserves dans le sous-sol algérien, sont déjà prouvées notamment dans des bassins qui sont prometteurs, économiquement parlant et susceptibles de renfermer de grandes réserves de pétrole et de gaz, comme les zones vierges dans le bassin de Hassi Massoud. Enfin, l’exploitation de ce potentiel pourra permettre à l’Algérie de conserver et de réconforter sa place sur le marché pétrolier et gazier notamment durant cette période où la demande mondiale sur ces deux énergies s’est affolée.
A. B.
