Le Sud-Africain, Patrice Motsepe, a officiellement annoncé sa candidature pour un nouveau mandat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF).
Cette annonce, déjà dans l’air, a mis un terme aux rumeurs évoquant des manœuvres en coulisses de la part d’autres personnalités qui envisagent de se présenter ou de soutenir un autre candidat aux élections prévues le 12 mars 2025 au Caire. Lors de sa dernière assemblée générale ordinaire, qui s’est tenue mardi dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie, la CAF a adopté plusieurs décisions importantes, notamment l’approbation du budget, des comptes financiers et des modifications apportées au règlement intérieur de l’organisation, avant les élections de mars 2025. Parmi les candidats les plus en vue, le directeur exécutif de la CAF et membre du conseil de la FIFA, Hani Abu Rida, émerge comme un rival sérieux pour Patrice Motsepe dans cette course à la présidence. L’assemblée générale de la CAF a également voté à l’unanimité pour l’abrogation de la clause limitant l’âge à 70 ans pour se porter candidat à la présidence ou pour les postes au sein du conseil de la FIFA ou du bureau exécutif de la CAF. Cette décision pourrait ouvrir la voie à de nouveaux candidats, rendant la compétition encore plus intéressante. Selon ce qui se dit dans les coulisses de la CAF, certains cercles influents et décideurs au sein de l’instance faîtière du football continental aurait exigé du candidat sud-africain de se passer des services du secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, pour placer leur poulain, contre leur soutien, chose que Motsepe aurait refusée. Le deuxième mandat de Patrice Motsepe serait une manière de dire, pour une fois, non aux lobbys qui font la loi à la CAF.
Neutraliser les lobbys
Le Sud-Africain avait subi de grosses pressions lors de son premier mandat. Il avait même été contraint d’accepter certaines décisions contre son gré. Reste que les prochaines élections seront très difficiles, sachant que de nombreuses personnalités sportives africaines ne cachent pas leur envie de se porter candidates, à l’image de l’Egyptien Hani Abu Rida, et même le Sénégalais Augustin Senghor. Lors des derniers travaux de la Confédération africaine de football (CAF), les membres de l’assemblée générale ont également voté, à l’unanimité, pour l’annulation de la représentation au Conseil de la FIFA selon la répartition linguistique. Cela ouvre la voie aux candidatures pour les élections sans se conformer aux critères linguistiques liés aux zones géographiques. La date limite pour le dépôt des candidatures aux élections de la CAF est fixée au 12 novembre prochain. Parmi les postes qui seront soumis à élection lors de l’assemblée qui se tiendra au Caire le 12 mars 2025, on retrouve les noms suivants, entre autres, Patrice Motsepe (Afrique du Sud), président de la CAF, Wadie Jary (Tunisie), membre du bureau exécutif de la CAF, Mustapha Ishola Raji (Liberia),… Quant aux membres africains sortants du Conseil de la FIFA, on retrouve Mathurin De Chacus (Bénin) et Mamoutou Touré (Mali) pour les francophones, Amaju Melvin Pinnick (Nigeria) pour les anglophones, Fouzi Lekjaâ (Maroc) et Hani Abu Rida (Egypte) pour les arabophones, hispanophones et lusophones ; Isha Johansen de la Sierra Leone occupe le siège réservé aux femmes pour le continent. Les élections de la CAF sont donc programmées pour le 12 mars 2025, après plusieurs consultations sur la date et le lieu de la quatorzième assemblée générale extraordinaire, visant à élire les postes de président de la Confédération africaine de football, de membres du bureau exécutif de la CAF et de membres africains du bureau exécutif de la FIFA.
Malik A.