Il est en Algérie depuis jeudi, pour une visite de trois jours: Tebboune et Macron scellent leur réconciliation

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Tebboune Macron

Les présidents Tebboune et Macron se sont présentés pour leurs déclarations devant la presse à l’issue de leur entretien tout sourire. Un sourire annonciateur d’une réconciliation entre l’Algérie et la France qui sont fâchées pendant des mois créant une véritable crise dans leurs relations.

« Nous avons abordé tous les dossiers, tous les secteurs d’intérêts commun » avait déclaré le président Tebboune qui série ces dossiers allant de la mémoire à la coopération, les partenariats et les questions régionales et internationales. Une brève intervention qui engloba tous les sujets traités lors de cet aparté. 

Le président Tebboune a déclaré vouloir poursuivre le dialogue, les échanges avec la France, un partenaire avec lequel l’Algérie relance sa relation inscrite dans une vision d’avenir dans le cadre de la confiance et du respect mutuel et dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples. Aussi, M Tebboune a demandé dans le cadre de cette nouvelle perspective l réactivation des différents mécanismes communs, le comité  intergouvernemental de haut niveau (CIHN) ; le comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) et le Dialogue stratégique algéro-français avec l’intensification des visites pour booster cette dynamique que les deux présidents veulent imprimer au renouveau de la relation algéro-française.

De son coté, le président français Emmanuel Macron en visite de trois jours depuis ce jeudi en Algérie,  a surfé sur le sujet sur lequel il était attendu du coté d’Alger : la mémoire. Il n(a fait aucune annonce, se contenant de reconnaitre cet héritage douloureux, qui devrait servir pour se projeter dans l’avenir. Il n’y a ni reconnaissance des crimes coloniaux ni repentance. Il a annoncé la mise sur pied d’une commission d’historiens des deux pays pour se pencher sur la question des archives. Sans plus.

Il détaillera dans son discours  plutôt long  que le propos du président Tebboune, les perspectives, par secteur, des dossiers sur lesquels il s’est mis d’accord avec le président Tebboune. Le gaz, la coopération économique, industrie, savoir faire et formation, technologie, science, éducation et culture, la sécurité et la lutte contre le terrorisme.

Sur la question des visas qui a créé une sérieuse polémique avec la décision de limiter drastiquement leur délivrance aux demandeurs algériens, le président français a repris à son compte une formule inaugurée par son prédécesseur qui évoquait l’émigration sous un label sélectif controversé : l’immigration choisie. Le président Macron a transformé  le concept en « mobilité choisie » qui ne concernerait que les hommes d’affaires, les avocats, les scientifiques et universitaires, les jeunes porteurs de projets. Il a rencontré d’ailleurs un échantillon de cette dernière catégorie à Alger. Il a préconisé dans cette perspective des échanges et des formations dans les deux sens, entre Alger et Paris.

Le président Macron a par ailleurs multiplié les gestes symboliques avec le dépôt après son arrivée à Alger, jeudi après midi, d’une gerbe de fleurs au monument des Martyrs, la visite au cimetière européen à Bologhine… hormis la rencontre avec des sportifs, sa visite à Oran est placé  sous le sceau « Privé ».

Cette visite a permis de réconcilier les deux pays, de poser les premiers jalons d’une relation placée sous le signe du renouveau. « Il faut se fâcher pour se réconcilier » a déclaré avec humour Emmanuel Macron ce vendredi devant la presse. Et c’est chose faite. Les deux présidents se sont présentés tout sourire devant la presse.