Il rejoint officiellement le GECF : Le Sénégal enterre définitivement le projet de gazoduc transatlantique

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GECF: Les exportations de GNL ont augmenté de 1,9%

PAR ABDELLAH B.

L’arrivée du Sénégal sur la scène énergétique africaine chamboule toutes les cartes dans les batailles des gazoducs sur le continent noir et confirme, si besoin est,l’inefficacité du projet Transatlantique qui n’a pas encore quitté le stade du « schéma papier ». Le développement de cette ressource au Sénégal lui permettra de garantir sa sécurité énergétique en dirigeant les investissements beaucoup plus vers l’amélioration de la production et la consommation locale, puisque l’objectif avancé est celui de satisfaire la demande locale. En fait, le forum des pays producteurs du gaz (Gecf) renforce ses rangs avec l’arrivée du Sénégal comme membre permanent. Ce pays dispose d’une réserve confirmée de 1400 milliards m3. L’annonce a été faite par le secrétaire général du Gecf, Mohamed Hamel, lors d’une conférence de presse à Alger à la fin de la réunion des ministres de l’énergie chargés de l’adoption de la mouture de la déclaration d’Alger.

« Nous avons validé à l’unanimité la candidature du Sénégal pour rejoindre le Gecf », a-t-il affirmé. En fait, cette nouvelle « recrue » du Gecf arrive dans un moment très important sur la scène internationale, qui se dirige de plus en plus vers des alliances d’intérêts : d’un côté, les pays consommateurs et de l’autre les pays producteurs. Pour le Sénégal, ce rapprochement est dicté par la nécessité d’accélérer le développement de ses richesses
naturelles pour atteindre sa sécurité énergétique. Intervenant hier devant les représentants des pays du cartel, le ministre sénégalais de l’énergie, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a affirmé que son « pays a besoin du savoir-faire des pays gaziers qui disposent d’un capital expérience aussi important pour accompagner le Sénégal dans sa quête de développement de l’industrie gazière et de garantir sa sécurité énergétique ».

Dans le même sillage, le dossier du gazoduc transsaharien Nigeria-Niger-Algérie, dont les travaux de réalisation ont atteint des niveaux très avancés, a été à nouveau au centre des discussions entre le ministre de l’énergie Mohamed Arkab et son homologue nigérian chargé des ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, hier à Alger. Selon le communiqué du département de l’énergie, « la rencontre a aussi permis aux deux parties de discuter du projet de gazoduc transsaharien, ainsi que des moyens de renforcer la coopération entre
Sonatrach et les sociétés pétrolières au Nigeria », lit-on dans le communiqué. La rencontre a permis également de passer en revue la coopération entre les deux pays dans le domaine énergétique.

Par ailleurs, l’autre projet de gazoduc qui devait aller du Nigeria et traverser plusieurs pays pour arriver jusqu’au Maroc vient de recevoir un coup de massue. Le Sénégal vient de le déclarer « inapte ».

A. B.