Il s’estime lésé par les sélectionneurs nationaux : Ilan Kebbal règle ses comptes !

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Alors que le Paris FC fonce vers la Ligue 1, son meneur de jeu, Ilan Kebbal, se démarque autant par son talent sur le terrain que par ses mots forts en dehors.

A 27 ans, le Marseillais ne cache plus sa frustration envers la gestion de l’équipe nationale algérienne. Dans une interview sans détour accordée à RMC Sport, il balance ses vérités, sans langue de bois. Appelé pour la première fois en octobre 2021 lors d’un double rendez-vous face au Niger, Kebbal ne verra finalement pas le terrain. «J’ai remplacé Adam Ounas, on avait gagné deux fois. C’était un moment incroyable… mais c’est passé trop vite», se souvient-il avec un brin d’amertume. Depuis, plus rien. Silence radio du côté de la FAF. «Ne pas être rappelé quand j’étais moins bon en Ligue 1, je comprenais. Mais aujourd’hui, après deux saisons solides, je ne comprends pas. Ne pas être dans les 24, OK. Mais même pas dans une liste élargie de 60 joueurs ! Là, j’ai du mal. Et je ne veux même pas d’explication. Je ne fonctionne pas comme ça», lâche-t-il. Meilleur passeur de Ligue 2 la saison passée, encore performant cette saison avec 5 buts et 6 passes décisives malgré une blessure au fémoral gauche, Ilan Kebbal aurait espéré que ses performances parlent pour lui. Ce n’est visiblement pas le cas. «La CAN 2025 ? Franchement, je n’y pense même pas. C’est faux de dire que j’y crois encore. D’autres joueurs de Ligue 2 sont appelés. Donc, ce n’est pas le championnat le problème», observe-t-il, lucide. Alors qu’il aurait pu rejoindre un club de Ligue 1 l’été dernier, Kebbal a choisi de rester à Paris. «Je voulais partir, j’étais abattu après avoir raté la montée. Mais finalement, le club qui me voulait le plus c’était le Paris FC. Et je ne regrette rien.» Aujourd’hui, le PFC est 2e du championnat, à une encablure du leader Lorient, et bien parti pour accéder à l’élite. «Je suis au meilleur moment de ma carrière. J’aime la Ligue 2, mais je ne veux pas y rester à vie. Je suis ambitieux, je veux montrer que j’ai le niveau Ligue 1. Sinon, les gens vont douter», affirme-t-il avec détermination. Le sentiment d’avoir été ignoré par les instances algériennes est palpable. «J’ai même eu l’impression que là-bas, ils ne me connaissaient pas… qu’ils s’en foutaient», lâche-t-il, résigné mais pas abattu. Plus que jamais tourné vers sa carrière en club, Ilan Kebbal avance, avec pour moteur une amertume transformée en ambition. La réponse, il la donnera sur le terrain.

Malik A.