Par Amar R.
107 ans se sont écoulés depuis la funeste déclaration Balfour, par laquelle le ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur Balfour, a accordé aux juifs le droit d’établir un foyer en Palestine. Une promesse qui a marqué le début d’un long déchirement du peuple palestinien, de l’arrachement à sa terre, de destructions et de confiscation des terres palestiniennes, ainsi que de déni de ses droits fondamentaux, y compris le droit à la vie qui se vérifie chaque jour à Ghaza.
Ce douloureux anniversaire coïncide cette année avec la poursuite de la guerre génocidaire de l’armée d’occupation contre la bande de Ghaza et avec le soutien de l’Occident hypocrite, à l’entité sioniste et avec la compromission des régimes arabes normalisateurs auxquels ce régime fasciste doit la poursuite de son agression. Cet anniversaire survient dans un contexte où l’entité d’occupation s’acharne à réaliser le projet sioniste visant à pacifier la région du Moyen-Orient et à mettre fin à la cause palestinienne, usant du terrorisme d’Etat contre le peuple palestinien, ainsi qu’en procédant au nettoyage ethnique, recourant à la faim comme arme de guerre et aux bombardements de masse (Carpet Bombing) des camps de réfugiés des Palestiniens au nord de la bande de Ghaza. Et pour arriver à ses fins, l’entité sioniste use de tous les moyens abjects ; en clair, ôter le droit à l’existence et à la vie aux Palestiniens, et à empêcher le peuple palestinien d’atteindre ses objectifs légitimes à la liberté, à l’autodétermination et à la fondation d’un Etat indépendant.
Le fondement de l’entité sioniste
Le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères, lord Arthur James Balfour, adresse à lord Rothschild, président de la Fédération sioniste de Grande-Bretagne, une lettre dans laquelle il promet la création d’un foyer national juif en Palestine. Cette déclaration de Balfour était le fondement de l’établissement d’une entité d’occupation et le début de l’œuvre du mouvement sioniste international visant à rassembler les juifs du monde entier en Palestine, au détriment d’un peuple enraciné sur cette terre depuis des milliers d’années. La promesse a été suivie d’autres, notamment la résolution de l’Assemblée générale de 1947 prévoyant la division de la Palestine, qui a servi à l’annonce, le 15 mai 1948, d’une entité d’occupation. Israël devient alors le premier Etat au monde, établi sur les terres d’autrui, et reçoit un soutien, principalement occidental. S’ensuivra alors une longue période d’injustice historique pour le peuple palestinien, durant laquelle les Palestiniens ont subi la Nakba (Catastrophe) de 1948, puis la Naksa (Rechute) de 1967 et forcés à l’exil par les organisations terroristes sionistes, dont «Haganah» et «Irgoun». Aujourd’hui encore, les Palestiniens vivent l’une des agressions les plus barbares dans l’histoire de l’humanité (un génocide), durant laquelle, 80% de la bande de Ghaza (bâtiments, maisons, écoles et hôpitaux) ont été détruits et 100% de la population a été déplacée de force, dont plus de
150 000 personnes tuées et blessées.
Face au génocide, les Palestiniens résistent
Malgré le génocide qui continue depuis lors et les massacres sionistes incessants contre les civils désarmés, les Palestiniens résistent et s’accrochent à leur terre et à leurs droits légitimes, pour contrecarrer les plans visant à les déplacer et à les expulser de leur terre. En cet anniversaire, les factions palestiniennes qui dénoncent le soutien multiforme des Occidentaux à l’entité sioniste et la complicité des régimes normalisateurs arabes, affirment qu’elles ne céderont pas le moindre pouce de la Palestine et que la résistance est la voie du peuple palestinien pour récupérer toute sa terre et conquérir tous ses droits.
Ainsi, le Conseil national palestinien a appelé à la restauration de l’unité nationale pour faire échouer tous les projets coloniaux.
Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a déclaré : «La déclaration Balfour est un crime majeur imprescriptible qui confirme la responsabilité de la Grande-Bretagne dans la tragédie et la Nakba de notre peuple et son implication dans la guerre d’extermination en cours».
Enfin, la Ligue des Etats arabes a appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale à corriger cette erreur historique et appelé à la reconnaissance de l’Etat palestinien, selon la vision d’une solution à deux Etats.