/Les travailleurs de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA) de l’aéroport d’Alger ont observé hier un rassemblement «impromptu» mais sans impacter les activités du principal aéroport algérien pour réclamer nombre de revendications socioprofessionnelles, notamment une hausse de 50% des salaires.
Dans leur plateforme, les travailleurs de cette entreprise, dont le PDG est Tahar Allache, demandent, notamment «que cessent la hogra, l’humiliation, les intimidations, les menaces et les injures, que nous subissons régulièrement», «une augmentation de salaire de base de 50%, pour que le salarié puisse vivre dignement et non pas en mendicité», «l’augmentation de la note de la prime PAO à 80%», «l’ajout d’une prime de technicité, pour les employés de la DML, DIT», «un rappel sur le panier de ces deux dernières années, suite à la fermeture de la cantine», «l’augmentation de l’indemnité du panier à 700 DA», «le rappel de la prime d’intéressement aux résultats (13e mois) des deux dernières années (2019/2020)», «la révision du plan de carrière notamment les échelons et les catégories» et «la revalorisation des postes opérationnel».
Le syndicat se démarque
Cela dit, ce mouvement de protestation a lieu sans le consentement du syndicat d’entreprise. Preuve en est qu’un représentant du syndicat d’entreprise que nous avons joint pour plus d’«éclaircissements» a, toutefois, tenu à se démarquer des revendications, estimant que «le moment n’est pas propice, en raison de la situation économique difficile que traverse l’entreprise et la compagnie à l’instar des autres compagnies de par le monde». Notre interlocuteur a fait état, dans ce sens de contact avec les travailleurs au cours duquel ils ont soulevé des doléances liés à «l’avancement des sections, l’ouverture de la cantine, la mise en œuvre du barème de l’IRG et quelques problèmes socioprofessionnelles», ajoutant que la satisfaction qui était en cours a été retardée à cause du Covid-19 qui a touché de plein fouet le secteur aérien pendant 24 mois et a lourdement impacté le budget de l’entreprise qui accuse une dette annuelle de 10 milliards de DA, et on a les mêmes problèmes qu’Air Algérie, qui est notre partenaire au niveau de la plateforme». Aussi, s’agissant des revendications de 50% des salaires et des primes allant jusqu’à 80% des avancements, le syndicaliste a tenu à se démarquer par rapport à «la faisabilité», arguant que «l’entreprise est dans une situation délicate, notamment en raison des pertes sèches qu’elle enregistre. Bien que dit-il les salaires continuent à être assurés normalement.» Cela étant, «ce rassemblement n’a pas affecté le peu de vols qu’il y a d’Air Algérie», et «les vols sont arrivés à l’heure et il n’y a pas eu de trouble au niveau de l’aérogare», a indiqué notre interlocuteur qui se réclame de la section syndicale de la SGSIA.
A. R.