Par R. Akli
En prévision de l’installation et de l’activation, d’ici fin mai courant, de deux nouvelles structures chargées de la régulation du commerce extérieur, les instances en charge de ce secteur sensible entreprennent désormais d’assainir et de mettre de l’ordre dans le segment des importations en vue de garantir surtout une régularité des approvisionnements du marché national en différents intrants et produits essentiels. Ainsi, dans une note publiée hier, la Direction du commerce de la wilaya d’Alger a fixé un délai de quatre jours, soit jusqu’au 14 du mois en cours, aux opérateurs économiques activant dans l’importation de biens destinés à la revente en état, afin de se rapprocher de ses services pour justifier de la réalisation effective des opérations d’importations pour lesquelles ils avaient obtenu des autorisations durant la période allant du 1er janvier 2024 au 30 mars dernier. Les opérateurs visés devront ainsi y présenter les justificatifs attestant de la régularité et de la bonne exécution des opérations prévues et de la réception effective des marchandises concernées, selon la même note, qui précise que ces mesures interviennent dans «la cadre du suivi et du contrôle des opérations d’importations». Des contrôles auxquels d’autres directions de commerce régionales ont également entrepris de procéder dans le même cadre, selon les informations rapportées récemment par la presse nationale. Aussi, dans la suite de la suspension définitive de l’ancien dispositif géré par Algex, le secteur du Commerce extérieur semble désormais s’activer à assainir et à mettre en ordre les dossiers et opérations d’importations en cours ou en suspens, de sorte à hâter les préparatifs et procédures nécessaires à l’installation et l’activation officielle des deux nouvelles instances de régulation des importations et des exportations, dont l’entrée en matière devrait intervenir avant fin mai, tel qu’ordonné par le chef de l’État en Conseil des ministres. Dans cette même optique, le ministère du Commerce extérieur convient-il de souligner, a également entamé une vaste opération de remise de documents de domiciliation bancaire à plusieurs importateurs, en vue de garantir un approvisionnement régulier du marché national en différents biens essentiels. De nombreux opérateurs activant dans l’importation d’articles et cartables scolaires, café, levure de boulanger et lait pour enfants avaient ainsi reçu, fin avril écoulé, leurs documents de domiciliation bancaire en vue de pouvoir procéder à ces opérations d’importations. Samedi dernier, la même opération avait concerné d’autres opérateurs activant dans le domaine de l’importation de bananes, tandis que d’autres segments d’importations devront également connaître les mêmes mesures, et ce, «jusqu’à l’organisation complète de l’opération» afin de répondre à tous les besoins d’approvisionnement du marché national en différents produits, selon les précisions du ministère du Commerce extérieur. Le même département ministériel souligne en ce sens que cette nouvelle démarche intervient «dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République, relatives à la dissolution de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), au renforcement de la transparence dans la gestion des opérations d’importation et à la régulation du marché national, jusqu’à la création des deux instances spécialisées, chargées respectivement de l’importation et de l’exportation». Des instances, dont la création vise ainsi à «assurer une gestion efficace» du commerce extérieur sur la base de «la nouvelle conception et des nouveaux mécanismes» d’organisation de ce secteur stratégique, comme signifié par le président de la République lors de la réunion du conseil des ministres du 20 avril dernier. Le chef de l’État avait en outre assuré dans le même contexte, que le caractère institutionnel dont sera dotée la nouvelle instance en charge des importations, qui sera placée sous la tutelle du Premier ministre, «permettra à la faveur de son action proactive, basée sur des données exactes, de définir avec précision les besoins à l’importation et de garantir la possibilité d’intervenir avec célérité pour prendre les décisions les plus efficaces et les plus adaptées».