PAR NABIL M.
L’Algérie, riche de ses ressources naturelles et de son potentiel énergétique, s’affirme de plus en plus comme un partenaire stratégique pour de nombreux pays, notamment asiatiques.
A la pointe de la technologie et des énergies propres, l’Indonésie, la Corée du Sud, le Japon et la Chine, voient dans l’Algérie un terrain propice à des investissements mutuellement bénéfiques, notamment dans les secteurs de l’énergie renouvelable, des mines et des hydrocarbures. Les récentes rencontres entre les hauts responsables du secteur de l’énergie en Algérie et les ambassadeurs de ces pays témoignent d’un intérêt croissant pour renforcer les coopérations et explorer de nouvelles opportunités.
Parmi ces pays, le Japon figure comme un partenaire historique de l’Algérie. Dimanche dernier, le ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a reçu le nouvel ambassadeur de ce pays en Algérie, M. Suzuki Kotaro. Les discussions ont mis en lumière la volonté des deux parties de renforcer leur coopération dans des domaines clés tels que les hydrocarbures, les énergies renouvelables et les mines.
Le Japon en quête de nouveaux horizons en Algérie
Lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur l’exploration et le développement de champs d’hydrocarbures, ainsi que sur les énergies nouvelles et renouvelables, notamment l’énergie solaire, l’hydrogène vert et les technologies de stockage d’énergie. M. Arkab a souligné l’importance de la participation des entreprises japonaises à ces projets stratégiques, tout en insistant sur le transfert de connaissances, la formation et la fabrication locale d’équipements industriels.
Dans le secteur minier, les deux parties ont exploré les opportunités d’exploitation des métaux et des terres rares, ainsi que les projets structurants visant à renforcer l’économie nationale. Cette rencontre a réaffirmé la profondeur des relations privilégiées entre les deux pays et ouvert la voie à de nouvelles collaborations.
La Corée du Sud, un partenaire technologique de premier plan
Dans cette même lancée, M. Arkab a également rencontré, au courant de la semaine dernière, l’ambassadeur de la République de Corée, You Ki-Jun. Les échanges entre les deux hommes ont porté sur le renforcement de la coopération dans les domaines de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables. Les deux parties ont passé en revue les projets en cours et les opportunités d’investissement, notamment dans l’ingénierie, la production d’électricité et les hydrocarbures.
La Corée du Sud, reconnue pour son expertise technologique, a exprimé un vif intérêt pour les énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire photovoltaïque, l’hydrogène vert et les technologies de stockage d’énergie. Les discussions ont également abordé les opportunités dans le secteur minier, notamment l’exploration et l’exploitation de minéraux stratégiques liés à l’industrie des énergies propres.
Les deux parties ont souligné l’importance de développer des partenariats mutuellement bénéfiques, fondés sur le transfert de connaissances, la formation et l’intégration nationale dans les projets énergétiques et miniers. Cette coopération vise à soutenir la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Algérie tout en favorisant le transfert de technologie.
L’Indonésie, un partenaire minier stratégique
Outre ces deux pays, l’Indonésie a également montré son intérêt pour des investissements en Algérie. Jeudi dernier, la Secrétaire d’Etat chargée des Mines, Mme Karima Tafer, a reçu l’ambassadeur d’Indonésie, M. Chalief Akbar Tjandraningrat, avec lequel elle a eu des discussions qui ont porté sur les opportunités de coopération et d’investissement dans le secteur minier, ainsi que sur les projets en cours entre Sonatrach et la compagnie indonésienne Pertamina dans le domaine des hydrocarbures.
Mme Tafer a mis en avant le projet de phosphate intégré, un partenariat stratégique entre Sonarem et Sonatrach pour la production de produits phosphatés, ainsi que le développement de la mine de Gara Djebilet et des industries de transformation associées, et aussi la création d’usines pour la production de matériaux ferreux transformés et semi-transformés.
L’Indonésie, riche de son expertise minière, a exprimé son intérêt à renforcer la coopération bilatérale, notamment en matière de recherche, d’exploitation et de transformation des ressources minières. Cet échange d’expertises et de savoir-faire devrait contribuer à soutenir le développement du secteur minier algérien.
La Chine, un acteur majeur des énergies renouvelables
Enfin, la Chine, représentée par la société Longi, spécialisée dans les énergies renouvelables, a également manifesté son intérêt pour l’Algérie. Lors d’une réunion avec le Secrétaire d’Etat chargé des Energies renouvelables, Noureddine Yassaâ, la vice-présidente de Longi pour la région Moyen-Orient, Afrique et Asie centrale, Amy Liu, a exprimé la volonté de sa société de renforcer sa présence en Algérie.
Les discussions ont porté sur les opportunités d’investissement dans les projets d’énergie solaire photovoltaïque, d’hydrogène vert et de stockage d’énergie. M. Yassaâ a souligné l’importance de développer la technologie locale et d’étudier la faisabilité de la fabrication de cellules et de panneaux solaires en Algérie.
Ainsi, ces rencontres successives illustrent l’attractivité croissante de l’Algérie pour les investisseurs asiatiques, que ce soit dans les énergies renouvelables, les mines ou les hydrocarbures, ce qui témoigne que l’Algérie offre des opportunités stratégiques pour des partenariats mutuellement bénéfiques.
En misant sur le transfert de technologie, la formation et le développement local, l’Algérie s’affirme comme un acteur clé dans la transition énergétique mondiale et un partenaire de choix pour les pays à la recherche de nouvelles perspectives économiques et technologiques.