L’industrie sidérurgique connaît une plus grande dynamique ces dernières années, en apportant une plus-value à l’économie nationale. C’est dans cette nouvelle ère sidérurgique par excellence que la Société nationale de sidérurgie, nouvelle dénomination du groupe Imetal, veut s’imposer comme un acteur stratégique sur un marché ouvert à la concurrence.
PAR ABDELLAH B.
Selon le Directeur général de la SNS, Adel Khemane, une nouvelle stratégie a été mise en œuvre pour remettre la société sur les rails et lui permettre de reprendre sa place sur le marché. Une politique qui est, selon lui, «en adéquation avec la vision des plus hautes autorités du pays en matière de promotion et de stimulation du secteur sidérurgique». En fait, après les scandales qui ont éclaboussé le groupe durant ces dernières années et qui ont conduit plusieurs cadres dans les couloirs de la justice pour mauvaise gestion, corruption, etc., la société veut écrire «une nouvelle page de son histoire». A cet effet, une nouvelle stratégie a été mise en œuvre axée sur «l’innovation, la durabilité et l’adoption d’une stratégie marketing offensive afin de s’adapter aux nouvelles exigences du marché», explique le DG de la SNS. Selon ce dernier, l’objectif attendu de cette «nouvelle démarche placée sous le slogan ‘‘Des racines d’acier, un avenir radieux’’, est de se repositionner la société sur le marché de la sidérurgie avec l’appui des plus hautes autorités du pays».
En fait, la société qui regroupe 17 filiales dont fait partie Sider El Hadjar, fleuron de l’industrie sidérurgique durant les années 80, compte reprendre sa place de pionnier sur le marché algérien dans les années à venir. Face à la forte concurrence qui s’est installée sur la scène nationale à travers l’émergence de nouveaux acteurs dans le secteur de la sidérurgie, la SNS s’est retrouvée dans l’obligation de revoir sa stratégie. Son premier responsable a annoncé, à la fin de la semaine écoulée, l’adoption d’une stratégie aussi offensive sur le plan marketing que sur celui de l’amélioration de sa production.
Par ailleurs, même si la société bénéficie d’un soutien solide de la part des hautes autorités du pays, son seul gage de survie réside dans ses propres capacités à se développer et à améliorer ses performances économiques. Ce qui a d’ailleurs été mentionné dans la nouvelle politique industrielle de l’Etat qui mise sur la performance des sociétés économiques publiques. Soutien de l’Etat, environnement favorable à l’investissement, un marché très gourmand, tous les ingrédients sont donc réunis pour permettre à cette société nationale de marquer un nouveau départ, où l’erreur n’est pas permise. Dans ce sens, le point cardinal de la nouvelle politique ou stratégie de développement de la société est celui de l’investissement, comme l’indique le DG de la SNS qui affirme que «la société se lancera dans de nouveaux projets d’investissements pour le renforcement de sa position sur le marché local pour l’élargissement de ses parts», affirme-t-il.
Se préparer à Gara Djebilet
En fait, la société se trouve donc face à une situation marquée par une concurrence rude entre les différents acteurs sur le marché algérien de la sidérurgie qui fournissent de grands efforts en matière d’investissement. Une manière de se préparer pour l’après 2027, qui connaîtra l’entrée en production du mégaprojet de minerai de fer de Gara Djebilet, synonyme de l’existence d’une matière première abondante sur le marché local, un élément indispensable pour l’amélioration de la production, d’une part, et la réduction de la facture des importations pour les producteurs et pour l’Etat, d’autre part. Une date qui verra donc le basculement de l’Algérie du statut d’importateur à celui d’exportateur sur un marché international où la demande est pressante. Ce qui est d’ailleurs l’objectif phare de la politique minière du pays durant ces quatre dernières années.