Investissement et fiscalité : Le ministère des finances fixe les priorités

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 Par Abdellah B.

Renforcement des investissements à forte potentialités économiques, élargissement de l’assiette fiscale et recouvrement de l’argent de l’informel seront désormais les grands axes à prendre en considération dans l’élaboration du projet de loi budgétaire 2025 fixés par le département des finances dans une note adressée aux ordonnateurs. D’après le document du ministère des finances, l’effort devrait être orienté, lors de l’élaboration de la mouture de la loi de finances 2025, beaucoup plus vers l’accompagnement de l’investissement productif pour atteindre deux principaux objectifs : soutenir la croissance économique et l’élargissement de l’assiette fiscale.

Pour ce qui est de l’accompagnement de l’investissement, l’ordonnateur est appelé à prendre en considération dans l’élaboration de la loi budgétaire 2025 de toutes les mesures visant à la poursuite de l’amélioration du climat des affaires dans le cadre de la politique de l’état axée sur la promotion de l’investissement, de relance des grands projets structurants, de poursuite de la diversification de l’activité économique. Dans ce sens, les investissements de l’Etat seront beaucoup plus orientés vers la réalisation de projets prioritaires. De ce fait, le document du ministère des finances insiste sur l’adoption d’une approche sélective en matière de choix des projets d’investissement publics. «Les dépenses d’investissement doivent suivre une approche de priorisation des opérations en appliquant une méthode de sélection des projets d’investissement public à forte potentialité économique et ceux des secteurs sociaux prioritaires», lit-on dans le document.

Pour ce qui est de l’élargissement de l’assiette fiscale qui demeure l’un des objectifs majeurs des pouvoirs publics durant ces dernières années, la note du ministère des finances fixe les priorités de la nouvelle loi budgétaire. «La priorité demeure axée sur l’élargissement de l’assiette fiscale, soutenue par des efforts de recensement de la population fiscale d’une part et des propositions d’incitations financières/fiscales suscitant l’adhésion progressive du marché informel, d’autre part», indique la même source.

Aucune mesure d’exemption fiscale

Dans ce sillage, le ministère des finances instruit les ordonnateurs de n’introduire aucune réduction ou exemption fiscale dans la nouvelle loi de finance 2025. «Aucune mesure d’exemption ou de diminution des taux d’imposition imposables ne peut être proposée», lit-on dans le document. Cette mesure s’explique par l’orientation des efforts des pouvoirs publics ces derniers temps vers l’encouragement de la production nationale, et ce, à travers la rationalisation des importations.

Entre rigueur budgétaire et orientation des efforts vers l’investissement économique productif et social, les pouvoirs publics tentent de jouer l’équilibriste dans un contexte mondial marqué par une fluctuation des prix des hydrocarbures qui demeure la principale ressource de financement du trésor public. L’objectif mis en avant à travers cette nouvelle approche basée sur triptyque de «l’augmentation des exportations hors hydrocarbures, pour la consolidation de la croissance et l’atténuation, à moyen terme, de la dépendance aux énergies fossiles, tout en rationalisant les importations, sans nuire à la production nationale, dont certains intrants demeurent importés», est celui de consolider l’assise de l’économie nationale, explique la note du ministère des finances.

A.B.