Irak : le parti de Moqtada Sadr boycotte l’élection du président

0
9

Le parti de Moqtada Sadr, première force au Parlement irakien, va boycotter la séance organisée pour élire le président de la République, a annoncé hier un responsable du parti. Tous les membres du courant sadriste « ne doivent pas participer à la séance parlementaire de lundi consacrée à l’élection du président », a annoncé en conférence de presse leur chef parlementaire, Hassan Al-Izari. Après les législatives d’octobre 2021, le courant sadriste est la première force au sein du Parlement, avec 73 députés sur 329. Leur absence ne provoque toutefois pas un défaut de quorum et à ce stade la séance de lundi ne sera donc pas annulée.

Les députés irakiens sont appelés à élire le président de la République en départageant 25 candidats. Deux d’entre eux, tous deux Kurdes, tiennent la corde : l’ancien ministre Hoshyar Zebari et l’actuel titulaire, Barham Saleh.

Par tradition, le poste revient à un Kurde

Moqtada Sadr n’a de cesse deréclamer un gouvernement de « majorité nationale » formé par les partis ayant obtenu les meilleurs scores au scrutin. Il a amorcé un rapprochement avec l’influent chef du Parlement Mohamed Al-Halboussi, mais aussi le Parti démocratique du Kurdistan (PDK, 31 députés), représenté à l’élection de lundi par Hoshyar Zebari. Les deux grands partis kurdes présentent chacun un candidat cette année, un accroc à l’accord tacite entre Kurdes, faisant de la présidence la chasse gardée des rivaux du PDK, l’Union patriotique du Kurdistan (UPK, 17 députés). M. Zebari a été limogé par le Parlement en 2016 après des scandales de corruption et des soupçons de détournements de fonds publics.