Irak, report de la présidentielle pour cause de boycott au Parlement

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Après de multiples appels au boycott, les deux-tiers du Parlement n’ont pu être atteints, hier, pour élire le nouveau président irakien. Le report, qui vient plomber le calendrier politique, était attendu, dans un pays habitué aux tractations en coulisse orchestrées par les grands partis. Aucune date n’a encore été fixée pour organiser un nouveau scrutin. L’Irak attendra encore avant de connaître le nom de leur prochain président : le scrutin prévu hier a été reportée sine die, le quorum des deux-tiers n’ayant pas été atteint dans l’hémicycle à la suite de boycotts en cascade et la suspension d’un des favoris. Officiellement, la séance était prévue à midi (09 h GMT). La réunion pour le vote a été transformée en une simple « séance de délibération », en présence de seulement 58 députés sur 329, selon le service médias du Parlement. Respectant le boycott annoncé par leurs directions respectives, les élus des plus importants partis irakiens ont observé la politique de la chaise vide. En conséquence, a confirmé un responsable sous le couvert de l’anonymat, « il n’y aura pas de vote pour élire le président en raison d’un défaut de quorum » des deux-tiers. Le report, qui vient plomber le calendrier politique irakien, était attendu, dans un Irak habitué aux tractations en coulisse orchestrées par les grands partis. Aucune date n’a encore été fixée pour organiser un nouveau scrutin. Afin de se donner plus de temps pour se mettre d’accord sur un candidat, le courant de l’influent religieux chiite Moqtada Sadr, la Coalition de la souveraineté du président du Parlement Mohamed al-Halboussi, ainsi que le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), représentant à eux trois 155 députés, avaient tour à tour annoncé leur boycott depuis samedi. Dans le camp politique adverse, le Cadre de coordination, rassemblant des partis chiites pro-Iran, avait lui aussi fait part de son intention de ne pas participer au vote. Depuis les législatives d’octobre remportées par Moqtada Sadr, l’échiquier politique reste plus que jamais polarisé. Après quatre mois de querelles, les barons irakiens n’ont toujours pas réussi à former une coalition parlementaire majoritaire, cruciale pour désigner par la suite un nouveau Premier ministre.