
Par Amar R.
Au moins deux Palestiniens ont été tués hier par des tirs de soldats sionistes à Rafah, et trois autres ont été blessés à Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, faisant craindre que le cessez-le-feu ne s’effondre après que l’entité d’occupation a imposé un blocus total à l’enclave pour obtenir une prolongation temporaire de l’accord jusqu’en avril, en vue d’obtenir la libération de plus d’otages sans pour autant engager de négociations immédiates sur l’avenir de Ghaza.
Pour le Hamas, une deuxième phase doit maintenant commencer, conduisant à un retrait sioniste permanent et à la fin de la guerre. Osama Hamdan, membre du bureau politique du mouvement Hamas, a souligné hier que la seule façon de récupérer les prisonniers de l’occupation est de respecter l’accord, d’entamer immédiatement des négociations pour démarrer la deuxième phase et d’engager l’occupation à respecter ses engagements.
Osama Hamdan a déclaré que la demande de l’occupation de prolonger la première phase du cessez-le-feu ramenait les choses à la «case départ». Il a aussi dénoncé le chantage bon marché exercé par Netanyahu et son gouvernement extrémiste à l’encontre du peuple palestinien, en utilisant l’aide humanitaire comme moyen de pression dans les négociations, notamment en imposant un blocus total sur la nourriture pour affamer les 2,3 millions d’habitants de Ghaza.
Des centaines de camions transportant des fournitures ont été bloqués en Egypte et n’ont pas été autorisés à entrer, alors que les magasins avaient été rapidement vidés de toutes leurs provisions et dont les prix ont plus que doublé en une nuit, exacerbant la crise de famine dans l’enclave palestinienne.
Ces exactions sionistes ne sont qu’une infime partie des violations de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza à mettre à l’actif de l’entité sioniste durant la première phase qui s’achève sans qu’aucun accord n’ait été trouvé sur la suite des événements.
962 cas de violations de l’accord de cessez-le-feu
Au total, l’occupation sioniste a violé 962 fois l’accord de cessez-le-feu à Ghaza dans sa première phase, signé le 17 janvier, a souligné Osama Hamdan, membre du bureau politique du mouvement Hamas, lors d’une conférence de presse, accusant l’occupation et son Premier ministre Benjamin Netanyahu de chercher après la fin de la première étape à revenir à l’agression et aux crimes contre le peuple palestinien.
Pour le dirigeant du mouvement de résistance, «l’occupation tente aujourd’hui de se cacher derrière la position américaine, alors que «le comportement de l’occupation et les violations de l’accord au cours de la première phase prouvent sans l’ombre d’un doute que le gouvernement d’occupation voulait l’échec de l’accord et a œuvré pour y parvenir».
Selon le dirigeant du Hamas, les violations les plus importantes de l’accord de cessez-le-feu par l’occupation au cours de la première phase étaient les suivantes : premièrement, les violations liées aux secours, aux abris et au protocole humanitaire. Il s’agissait notamment de ne pas autoriser l’entrée de 50 camions de carburant par jour conformément à l’accord, alors que 978 camions sont entrés en seulement 42 jours, à un rythme de 23 camions par jour.
Il a souligné que l’occupation n’a autorisé l’entrée que de 15 mobil-homes (caravanes) sur les 60 000 prévus, en plus d’un nombre limité de tentes. Il a souligné que les équipements lourds nécessaires pour soulever les décombres et extraire les corps avaient été empêchés d’entrer dans l’enclave.
Les violations sur le terrain de l’accord comprenaient la pénétration des forces d’occupation dans les lignes de retrait ainsi que le survol par des avions de reconnaissance et de divers appareils.
Selon lui, les 962 violations se répartissent comme suit : nombre de martyrs : 116 ; nombre de blessés : 490 ; vols de l’armée de l’air : 210 ; fusillades : 77 fois : incursions de véhicules : 45 opérations ; bombardements et ciblages : 37 opérations et conducteurs et pêcheurs arrêtés 5 fois. Osama Hamdan a enfin appelé la communauté internationale et les Nations unies à œuvrer pour contraindre l’occupation à revenir à l’accord et à entrer dans sa deuxième phase, qui aboutira à un cessez-le-feu permanent, au retrait de toutes les forces sionistes de la bande de Ghaza, à l’aide à l’hébergement des Ghazaouis, à la reconstruction de ce qui a été détruit par l’occupation, et à la mise en œuvre de la résolution 2735 du Conseil de sécurité de l’ONU.