Journée nationale de la diplomatie : Lamamra rappelle la doctrine algérienne

0
14
Lamamra

M. Lamamra a profité de la célébration de la journée nationale de la diplomatie pour réaffirmer la doctrine algérienne en matière de relations internationales.

Lamamra a plaidé, samedi, pour la défense des intérêts de la nation, la contribution à l’instauration de la sécurité et de la stabilité régionales et le renforcement des liens avec l’Afrique et le monde arabe. Ces thèmes seront  au cœur de l’activité diplomatique de l’Algérie, les années à venir, a affirmé hier le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

Le ministre des AE a rappelé, dans son message, les développements accélérés et les défis multiples que connaît le monde aujourd’hui et qui requièrent de l’Algérie d’adapter son appareil diplomatique et de le renforcer en moyens et capacités nécessaires à la défense des intérêts de la patrie et des citoyens et à la concrétisation des objectifs tracés.

Le ministre des affaires étrangères fait référence aux derniers développements qu’a connus la région que ce soit au Sahel ou à notre frontière ouest. La sécurité nationale, a-t-il souligné, « est intrinsèquement liée à la capacité de l’appareil diplomatique à anticiper les événements et à déceler les menaces extérieures ».

M. Lamamra a, dans ce cadre, mis en avant « le rôle capital et central de la diplomatie algérienne dans la stratégie de sécurité nationale, et ce, en veillant, aux côtés des services de sécurité, à la préservation de l’intégrité territoriale, de l’indépendance et de la souveraineté et de l’unité nationales ».

Comme il a tenu à rappeler le rôle de l’Algérie en tant qu’Etat pivot et son approche innovante et audacieuse en matière de médiation,  comme dans la résolution du conflit frontalier entre l’Irak et l’Iran en 1975, de la crise de l’ambassade américaine à Téhéran (Iran) en 1981 et du conflit armé entre l’Ethiopie et l’Erythrée en 2000.

Aujourd’hui, le savoir-faire algérien est sollicité dans le dossier libyen « à travers les efforts qu’elle n’a eu de cesse de consentir pour le rétablissement de la paix et de la stabilité », affirmant qu’elle a soutenu le processus de dialogue national et apporté son appui à la création et à l’activation du mécanisme des Etats voisins de la Libye ».

Le chef de la diplomatie algérienne a aussi profité de cette occasion pour  évoquer les prochaines élections en Libye. « L’Algérie demeure attachée à l’intensification de la coordination et de la coopération pour faire aboutir le processus politique en cours dans ce pays frère où nous souhaitons que les prochaines élections permettent effectivement de tourner la page de la crise. De même qu’elle reste disposée à poursuivre ses efforts de soutien à nos frères et à leur permettre de tirer parti de son expérience en matière de réconciliation nationale », a poursuivi Lamamra.

Dans ce contexte, le ministre algérien a rappelé les constantes de la diplomatie algérienne pour ne pas dire les classiques défendus depuis la naissance de l’Etat algérien en 1962. Dans ce  cadre, il réaffirmé la solidarité débonnaire de l’Algérie avec les peuples en lutte pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux et leur autodétermination ainsi que son soutien inconditionnel au peuple palestinien, à sa juste cause et à son droit inaliénable à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale ». « C’est mue par le même esprit que l’Algérie réitère son soutien indéfectible au peuple sahraoui dans sa lutte légitime pour l’autodétermination et l’indépendance », a-t-il encore affirmé.

Dans cette longue missive la région du Sahel n’a pas été, bien sûr, oubliée.  Lamamra a souligné que les efforts de l’Algérie pour le règlement des différends et des conflits avaient donné lieu à l’Accord de paix et de réconciliation au conflit au Mali. « A ce jour, notre pays s’emploie inlassablement à accompagner les frères pour atteindre tous les objectifs et principes de cet accord, et demeure engagé à poursuivre son rôle central à la tête de la commission de suivi de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation » issu du processus d’Alger, a-t-il affirmé.

… Et de la communauté nationale à l’étranger

Pour faire honneur au nouvel intitulé de son ministère qui est désormais aussi le ministère de la Communauté nationale à l’étranger, M. Lamamra a plaidé pour « l’établissement de passerelles de communication et de dialogue avec les enfants de la communauté algérienne à l’étranger pour qu’ils puissent jouer leur rôle « positif » dans l’édification nationale.

« Nos concitoyens établis à l’étranger ont fait montre d’un niveau élevé de conscience, d’un attachement résolu à leur patrie et d’une volonté sincère de contribuer avec leurs concitoyens aux efforts de relance du développement et de traitement des crises. Le magnifique élan de solidarité de notre communauté pour aider leur pays face à la pandémie destructrice de Covid-19 en est une parfaite illustration », a conclu M. Lamamra.

Avant d’inciter nos centres diplomatiques et consulaires qui sont appelés, plus que jamais, à développer leurs méthodes de travail en matière de communication et d’interaction avec les enfants de la communauté et à moderniser la gestion consulaire afin de rapprocher l’administration consulaire des membres de notre communauté », a-t-il insisté.

Repenser la diplomatie économique

M. Lamamra a terminé par le rôle de la diplomatie économique qui « contribue aux efforts du développement national à travers l’encouragement des investissements et la promotion des exportations hors hydrocarbures », soulignant que « le programme du gouvernement mise sur des mécanismes créés au niveau du ministère des Affaires étrangères pour réaliser d’autres acquis à travers des partenariats stratégiques ouvrant à l’Algérie de nouveaux espaces ».

C’est peut-être ça la nouveauté dans la doctrine diplomatique algérienne. Victime collatérale de nos errements idéologiques, ce volet a été souvent négligé par notre appareil diplomatique algérien à l’étranger. Manquant naguère d’agressivité ou d’orientations claires à ce sujet, les diplomates algériens sont appelés à venir en aide à nos hommes d’affaires en recherche de nouveaux marchés pour les produits algériens et à d’éventuels investisseurs étrangers ou nationaux qui veulent connaitre les opportunités qu’offrent notre pays.  

N. A.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici