Par Nassim Elyès
Le judo algérien traverse une période de crise profonde, illustrée par des résultats catastrophiques lors des Championnats d’Afrique, disputés en Côte d’Ivoire. La sélection nationale, hommes et femmes confondus, a signé sa pire prestation continentale. Au terme des compétitions individuelles, disputées vendredi et samedi, l’Algérie n’a pas remporté la moindre médaille d’or, se contentant d’une modeste huitième place au classement général, loin derrière l’Egypte (4 médailles d’or) et le Maroc (3 médailles d’or), malgré la présence de 17 judokas algériens. Les 3 médailles d’argent ont été remportées par Faïza Aïssahine (52 kg), Houaria Kaddour (48 kg) et Marwa Maamri (+78 kg), alors que les 8 médailles de bronze ont été l’œuvre de Massoud Driss (73 kg), Rachid Cherad (66 kg), Ahmed Mehibel (73 kg), Khadidja Belkheir (57 kg), Amina Belkadi (63 kg), Dhiya Benchelal (78 kg), Rayane Benatia (100 kg) et Mostafa Bouamar (+100 kg). D’autres judokas comme Selim Rebahi (60 kg), Mouadher Kaïs (66 kg) et Achour Dini (81 kg) ont échoué au pied du podium (5ᵉ place), tandis que Lakhdar Daroul (70 kg) a terminé 7ᵉ. Chaïma Kaddour (63 kg), quant à elle, a été éliminée dès le premier tour. Le dernier espoir de sauver l’honneur en finale du tournoi par équipes mixtes a également échoué : l’Algérie s’est inclinée face à l’Egypte, concluant une participation jugée extrêmement faible. Cette contre-performance est d’autant plus amère que l’Algérie avait longtemps dominé le judo africain. Lors de l’édition 2022 à Oran, elle avait décroché 15 médailles (7 en or, 3 en argent et 5 en bronze) et remporté le titre continental, hommes et femmes confondus.
