La CAF désigne l’arbitre de la finale : Quel impact d’une éventuelle décision du TAS ?

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Le tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a indiqué dans son dernier communiqué que la procédure pour traiter l’affaire opposant la fédération algérienne de football et l’USM Alger, d’un côté, et la confédération africaine de football (CAF), la fédération royale marocaine de football (FRMF) et RS Berkane d’un autre, allait prendre du temps. Cependant, ce temps n’est pas en faveur de la partie plaignante, dans la mesure où l’instance faîtière du football africaine a pris les devants en désignant l’arbitre kenyan pour diriger la finale aller programmée entre RS Berkane et Zamalek SC. La rencontre est prévue dans une semaine, et si d’ici là il n’y a pas de verdict, on se demande comment va-t-on régler ce problème. Pour le moment, c’est l’USM Alger, qui accuse le coup en étant doublement sanctionnée par la CAF pour son refus de jouer la demi-finale retour de la coupe de la CAF, alors que RS Berkane, qui avait également refusé de jouer le match aller, a été déclarée vainqueur, même si l’équipe ne s’est pas présentée sur le terrain du 5-Juillet. On se demande pourquoi le TAS de Lausanne n’a pas accepté la requête algérienne en référé. Une procédure d’urgence s’impose, car elle permet au juge de prendre des mesures provisoires. Certes, cela ne permet pas de régler définitivement le litige, mais ne pas sombrer dans une autre affaire. Le TAS est appelé à se prononcer sur une série de requêtes déposées par la FAF et l’USM Alger, notamment celles relatives au volet politique, qui a une incidence directe sur le volet sportif, puisque l’USMA a été injustement sanctionnée. Le maillot de RS Berkane avec sa fameuse carte géographique à consommation interne n’aurait jamais dû être validé par la CAF. Cette dernière est en train de s’emmêler les pinceaux, et la désignation de l’arbitre pour la finale n’est qu’une manière de mettre tout le monde devant le fait accompli. Le TAS ne va pas annuler les décisions de la CAF, mais cette dernière se retrouverait devant un vrai casse-tête dans le cas où le verdict de l’instance juridique du sport de Lausanne serait favorable aux Algériens, politiquement parlant. Il y aura certainement l’émergence d’une nouvelle affaire, sportive cette fois, pour que les Usmistes recouvrent leurs droits. Selon des proches des affaires juridiques, il ne devrait pas y avoir de verdict avant la fin de l’année en cours. De ce fait, le grand perdant dans l’histoire est bel et bien l’USM Alger, dans la mesure où le TAS n’aura pas à annuler les résultats sportifs de la coupe de la CAF. Le TAS va devoir trancher un différend politique et se montrer garant du respect et de l’éthique sportive.

 

Malik A.