La déclaration de soutien à l’UNRWA présentée par l’Algérie approuvée à l’unanimité : Israël perd une bataille au Conseil de sécurité

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UNRWA

PAR AMAR R.

A L’INITIATIVE de l’Algérie, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité de ses 15 membres un projet de déclaration en soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) après l’adoption par l’entité sioniste d’une loi interdisant ses activités dans les territoires palestiniens occupés.

Dans cette déclaration, les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur « vive inquiétude » face à la loi adoptée par le soi-disant Parlement de l’entité sioniste (Knesset), appelant l’occupation à « à se conformer à ses obligations internationales, à respecter les privilèges et immunités de l’UNRWA ». Ils ont également appelé l’entité sioniste à « s’acquitter pleinement de ses responsabilités, en permettant un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave à toutes les formes d’aide humanitaire dans la bande de Ghaza et dans l’ensemble de celle-ci, y compris la fourniture des services de base dont la population civile a désespérément besoin ». Les membres du Conseil de sécurité ont également souligné que « l’UNRWA restait l’épine dorsale de toutes les interventions humanitaires à Ghaza » et ont déclaré qu' »aucune autre organisation ne pouvait remplacer la capacité de l’UNRWA à servir les Palestiniens qui ont besoin d’une aide humanitaire vitale ». La décision d’Israël intervient alors que la quantité d’aide entrant à Ghaza a chuté à son plus bas niveau de l’année, selon les données de l’ONU.

L’Algérie a condamné avec « la plus grande fermeté » l’adoption par l’entité sioniste de deux lois visant à porter atteinte aux activités de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans les territoires palestiniens occupés, en violation flagrante des principes fondamentaux du droit international, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger dans un communiqué. De son côté, le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a prévenu que les opérations d’aide de l’agence des Nations unies en Cisjordanie occupée et dans la bande de Ghaza risquaient désormais de s’effondrer en raison de la nouvelle loi. Pour sa part, la Secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré que la loi israélienne de la Knesset interdisant le travail de l’UNRWA est déraisonnable et constitue une atteinte flagrante aux droits des réfugiés palestiniens, criminalisant l’aide humanitaire et aggravant la crise humanitaire déjà désastreuse.

Ces dénonciations internationales interviennent alors que le Parlement de l’entité sioniste envisage de faire voter aussi un projet de loi interdisant aux missions étrangères de se rendre à Jérusalem pour fournir leurs services aux citoyens palestiniens.

Pas de fin en vue de l’agression sioniste

En parallèle, l’armée fasciste d’occupation mène des frappes meurtrières à Ghaza, notamment dans le nord de la bande où les Palestiniens lancent des appels au secours à la communauté internationale pour arrêter la guerre d’extermination dont ils font l’objet depuis plus de trois semaines. L’armée sioniste a tué au moins 30 personnes lors de nouveaux bombardements à Ghaza, au lendemain de l’une des frappes les plus meurtrières depuis le début de l’agression contre la bande de Ghaza il y a un an et qui a tué au moins 93 personnes, dont 20 enfants, lors du bombardement d’un bâtiment de 5 étages, que Washington a qualifiée d' »horrible ». Malgré le lourd bilan évalué à plus de 43 163 martyrs et 101 510 blessés, en sus des milliers de disparus, l’entité sioniste ne montre aucun signe de vouloir arrêter son agression génocidaire, défiant l’organisation des Nations unies qui s’avère impuissante à arrêter les massacres en dépit de l’adoption par le Conseil de sécurité de résolutions appelant à un cessez-le-feu.

Pis, les forces sionistes qui mènent une nouvelle guerre contre le Hezbollah au Liban ont bombardé des quartiers de Beyrouth et des régions du sud du pays. L’assaut a tué plus de 2700 personnes, selon le ministère libanais de la Santé.