La Direction générale des forêts décide de passer à l’action : La chasse au Martin triste a commencé

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Par Adel C.

 

Présenté comme étant l’un des oiseaux les plus nuisibles au monde, cette espèce, connue pour avoir des effets négatifs sur l’environnement et la santé, puisque porteuse de maladies telles que la grippe aviaire et la salmonelle transmissibles aux humains, ou encore les dommages qu’il peut causer à l’économie en s’attaquant aux cultures agricoles, a fait son apparition en Algérie il y a moins d’une semaine. Originaire du sud de l’Asie, celui qu’on surnomme aussi l’Acridotheres tristis sera pourchassé dès aujourd’hui lors d’une sortie organisée par la Direction générale des forêts avec la participation des membres de l’Association de promotion et d’élevage des oiseaux d’Alger. Alors que son arrivée dans le pays a poussé l’Association algérienne de documentation de la vie sauvage à tirer la sonnette d’alarme vu la menace que ce volatile constitue sur la biodiversité locale, l’endroit où il se trouve permettra de passer à une nouvelle étape, celle de mesures à prendre pour stopper son invasion. Il est nécessaire de souligner que le Martin triste, en plus d’être violent, agressif et opportuniste, se reproduit rapidement. A cette période, il peut se montrer féroce et se bat pour protéger son territoire. Ses coups de bec peuvent aussi être dangereux, et c’est également pour cette raison que des appels de mise en garde ont été lancés à la fin de la semaine dernière afin que les citoyens ne l’approchent pas dans le cas où ils le croisent. Un numéro vert a même été mis en service pour signaler sa présence n’importe où dans le territoire national. Parmi les wilayas qui sont passées à l’action et semblent déjà prêtes à agir contre ce type d’oiseau, nous pouvons citer Laghouat, Blida et Alger.

 

Une commission créée

Dans un communiqué paru hier en début de soirée, la Direction des forêts de la wilaya d’Alger a annoncé la création d’une commission composée des cadres de la DGF, de spécialistes dans l’élevage des oiseaux dans le Centre cynégétique de Réghaïa et celui de Zéralda et des représentants de la Fédération de chasse de la wilaya d’Alger. Leur mission sera de récolter le maximum d’informations sur sa manière de déplacement, ses habitudes et la façon dont il se nourrit. Une fois que le rapport sera complet, une stratégie sera mise en place pour le contrer et ne pas laisser le Martin triste faire des dégâts. Il a été mentionné que toutes les mesures ont été prises pour que le cycle biologique ne soit pas déstabilisé.

 

Les appels à la vigilance se multiplient

Vivant en colonie, le Martin triste est également susceptible de devenir une source de nuisances sonores, en particulier lorsqu’il se trouve en groupe, car son cri est souvent jugé comme étant désagréable.

L’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a appelé, à son tour, les citoyens à la vigilance et au signalement immédiat de cet oiseau aux autorités compétentes afin que les mesures nécessaires soient prises et des démarches faites. Dans son post publié sur Facebook, on pouvait ainsi lire : «Chaque signalement est crucial pour limiter l’expansion de cet oiseau et protéger notre environnement». Pour stopper sa propagation, l’Apoce a suggéré une collaboration étroite entre les citoyens, les services agricoles et les experts en environnement. Des campagnes de sensibilisation sont également nécessaires pour informer la population des risques liés à cette espèce invasive et des mesures à prendre pour limiter sa reproduction.