La perquisition chez Sedjati et la fille de son entraîneur n’a rien donné : «Même pas un suppositoire !», affirme un de ses proches

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Une énième provocation inutile contre les athlètes algériens lors des jeux olympiques Paris-2024. En plus d’Imane Khelif et l’abominable cabale dont elle fut victime, Djamel Sedjati a également subi une grosse pression, surtout qu’il était l’un des grands favoris pour la médaille d’or au 800 m. Un troisième retentissement de « Qassaman » aurait été de trop. Selon des informations en notre possession, la veille du premier tour du 800 m, des agents avait débarqué au Village olympique avec un mandat pour perquisitionner la chambre de Djamel Sedjati. La procédure a été respectée et aucune anomalie n’a été relevée. « Même pas un suppositoire », pour reprendre les dires d’un proche de l’athlète algérien. Ce dernier est un habitué de ces provocations, et malgré 7 contrôles urinaires et sanguins durant les 3 dernières semaines, il ne va pas éviter ce genre de pratique. Mais ce qui a irrité la délégation algérienne, c’est que le lendemain de la perquisition du lieu d’hébergement de Sedjati, la police française, et non la gendarmerie, avait débarqué, vers à 6h du matin, dans le studio où logeait la fille de l’entraîneur Amar Benida, une étudiante de 19 ans . Elle était à la recherche de médicaments, qui enfonceraient le champion algérien du 800 m. Là encore, la police française n’a rien trouvé et explique qu’elle n’a fait que son travail. Au moment où la jeune fille  qui est étudiante en France s’attendait à des excuses de la part des policiers, elle s’est vu confisquer son téléphone et son micro-ordinateur. Le pire c’est qu’elle a dû passer 48 heures au commissariat en garde à vue sans que rien ne soit retenu contre elle. Un comportement abject de la part de la police, et les commanditaires de cette pression sur un athlète, en emprisonnant la fille de son entraîneur, la veille d’une demi-finale olympique. D’ailleurs, Sedjati avait couru sa demi-finale au moment où la fille de son entraîneur était en détention. Difficile de se concentrer, alors que le sort d’une personne (la fille de la championne olympique Nouria) était inconnu. Malgré tous ces aléas, Sedjati a réussi la performance de décrocher la médaille de bronze, alors qu’il traînait une blessure musculaire avant même le début des JO. La sortie et le timing provocateur des médias, notamment l’Equipe, n’avaient pour objectif que de peser psychologiquement sur le mental de l’athlète. Ce n’était pas une première, puisque Taoufik Makhloufi avait vécu un scénario identique. Ce dernier était même accusé de dopage. Sur le terrain, Sedjati et son entraîneur se préparent à battre le record du monde du 800 m en attendant une reconversion au 1500 m. La distance de prédilection des Algériens, Boulmerka, Morceli… et Nouria Benida-Merah.

 

Nassim Elyès