La santé au centre des priorités du candidat Tebboune

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Tebboune à Constantine

Zine Haddadi

En campagne en vue de briguer un deuxième mandat à la tête du pays, le candidat Abdelmadjid Tebboune entend bien maintenir le secteur de la santé au centre de ses priorités.

Dans son discours au Zénith de Constantine, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à construire un nouveau CHU dans cette wilaya de l’est du pays ainsi que des centres spécialisés dans la lutte contre le cancer.
Que ce soit dans le domaine de la réglementation ou par le lancement de grands projets d’infrastructures, le secteur de la santé a déjà bénéficié d’une certaine considération lors du premier mandat présidentiel du candidat Abdelmadjid Tebboune.
En effet, depuis 2021, 630 projets d’infrastructures sanitaires ont été réalisés depuis 2021, y compris dans les localités situées dans les régions de l’extrême-sud du pays.
Ce chiffre est appelé à augmenter au vu des projets lancés et ceux que le candidat vient d’annoncer. En plus du projet de CHU qui sera lancé à Constantine, que le candidat a annoncé dimanche dernier, la wilaya de Tizi Ouzou va également bénéficier de son propre CHU.
En visite de travail à Tizi Ouzou, en juillet dernier, il avait donné le coup d’envoi du projet du CHU dans cette wilaya qui dispose d’une structure très ancienne, le CHU Mohamed-Nedir, en l’occurrence. Le nouveau CHU de Tizi Ouzou d’une capacité de 500 lits sera réalisé au pôle d’excellence (ouest de Tizi Ouzou) sur une superficie de 18,50 ha.
L’hôpital algéro-qatari, en construction à Sidi Abdellah, devrait être le projet phare en matière de nouvelle infrastructure sanitaire.
L’établissement sera pourvu des technologies médicales les plus avancées, comprenant 30 unités de soins intensifs, 15 départements de chirurgie et 20 espaces dédiés aux urgences. Doté d’une capacité de 300 lits, il est annoncé comme le plus grand hôpital spécialisé en Afrique.

 

Ce qui a été fait et ce qu’il reste à faire…

Il proposera une palette de services spécialisés de haut niveau, englobant le traitement des pathologies cardiaques, la neurochirurgie, la chirurgie oncologique, la chirurgie hépatique, ainsi que la correction des anomalies vertébrales.
Le candidat Tebboune l’a promis depuis Constantine : « Aucune wilaya ne restera à la traîne. » Ainsi, il s’agit de faire en sorte que chaque wilaya dispose d’une grande infrastructure sanitaire.
Les CHU dépendent habituellement de l’emplacement des universités de médecine. Leur construction se fera donc là où les facultés et les universités sont implantées. Dans ce domaine, l’Algérie a déjà lancé les chantiers pour construire de nouvelles facultés de médecines dans 14 wilayas que sont : Djelfa, Tiaret, Oum El Bouaghi, Boumerdès, M’sila, Tipasa, Biskra, Chlef, Skikda, El Oued, Saïda, Adrar, Mascara et Jijel.
Au-delà des infrastructures, Abdelmadjid Tebboune s’est attelé durant son premier mandat à revoir les statuts des personnels médicaux et paramédicaux. Les textes ont été approuvés par le Conseil de ministres après plusieurs révisions demandées par le président de la République actuellement candidat à un second mandat.
Ce dernier avait insisté sur le fait que la révision des statuts des personnels médicaux et paramédicaux ne devait pas être une simple révision du volet financier mais devait proposer un plan de carrière motivant d’autant plus que l’Algérie subit chaque année le fléau de la fuite de médecins vers l’étranger.
L’objectif à travers le nouveau cadre juridique, en attente de publication au Journal officiel, est de répondre aux attentes en matière de régime indemnitaire mais de satisfaire également les aspirations des médecins à un meilleur cadre de travail sur le long terme. C’est ce qu’avaient d’ailleurs soulevé les syndicats des médecins du secteur public.
Par ailleurs, le dossier des textes d’application de la loi sur la santé attendus depuis 2018, l’année de sa promulgation, a été lancé durant le premier mandat.
Le candidat Tebboune promet ainsi de garder le secteur de la santé parmi ses priorités s’il vient à être réélu comme président de la République au terme des élections présidentielles anticipées du 7 septembre prochain.