/Des personnels de la santé de différentes catégories, dont des médecins, paramédicaux et des ouvriers professionnels et des agents contractuels, ont observé hier une journée de protestation sur l’ensemble du territoire national à l’appel de l’Union des personnels de la santé publique (UNPSP), affiliée au Syndicat national des personnels des administrations publiques (SNAPAP).
« 67,58% », est le taux de suivi de cette action de protestation de trois jours enregistré au niveau national parmi les 95.000 adhérents, tous corps confondus, du Snapap, a indiqué Benelmili Ayachi, le président de l’Union nationale de la santé publique, qui a rappelé les revendications soulevées par les protestataires, et transmises sous forme de propositions au ministère de la Santé à l’occasion de plusieurs rencontres entre les deux parties. Il s’agit notamment « des problèmes juridiques et des licenciements de cadres syndicaux au niveau de certaines wilayas », et de « la revendication de révision du statut des corps communs qui constituent 65% de l’effectif global du secteur de la santé ». Et d’expliquer : « Cet important corps a été négligé pendant plusieurs années, concernant certaines indemnités et primes, les avancements des postes pour le glissement catégoriel à l’instar des autres corps comme les médecins et les paramédicaux, de même que les contractuels ». Il a ajouté qu' »ils considèrent que l’armée blanche n’est que les blouses blanches, alors que nous leur avons dit qu’il existe aussi des blouses vertes, roses et bleues. Cela concerne, les ouvriers professionnels, les agent de service et les femmes de ménage qui ont été négligés ». «Des personnels exposés en permanence» Pourtant, les contractuels représentent quelque 120.000 fonctionnaires, soit près du tiers des effectifs du secteur de la santé qui englobe 380.000 fonctionnaires à l’échelle nationale, d’après les indications de notre interlocuteur. Ce dernier rappellera, à ce titre, que, l’une des revendications soulevées porte sur la titularisation des contractuels au motif qu' »ils sont exposés en permanence au risque de choper des virus et des pandémies, dont le Covid n’est que la goutte qui a fait déborder le vase, mais qui sont exposés aussi, aux maladies nosocomiales ». Le président de l’UNPSP a cité en outre, « l’absence de protection juridique face aux agressions » en insistant sur la nécessité de redynamiser certaines commissions au sein des établissements de santé notamment celle des conciliations qui sera chargée de régler les problèmes entre les citoyens en général et les malades en particulier avec les personnels de la santé. En rappelant aussi, le décès pour cause de Covid de 450 membres du personnel de la santé, entre médecins et paramédicaux, le président du syndicat a suggéré l’octroi d’une prime de décès à leurs familles et d’instaurer une prime de risque permanente de manière équitable, pour tous les personnels de la santé, notamment pour l’agent de service. En rappelant le taux de suivi de la protestation, Benelmili Ayachi, a fait état aussi d’entraves dont ont fait l’objet les adhérents du syndicat dans certaines wilayas, à l’instar de Mostaganem et Alger, notamment dans les directions de la santé. D’où l’appel du syndicat à instaurer avec le ministère de la tutelle un dialogue « sérieux et efficace » pour la prise en charge de ses revendications, a-til rappelé. Mais, en l’absence d’une réponse à ses doléances le syndicat a déposé un préavis pour une protestation de trois jours, soit les 13, 14 et 15 décembre.
A. R.