/La maîtrise de la balance commerciale a eu un impact positif sur la stabilité des réserves de change dont le montant a atteint 44,724 milliards de dollars à fin septembre 2021, lors d’une rencontre qui a eu lieu, hier, avec les responsables des établissements bancaires.
Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Rostom Fadhli, a avancé des chiffres rassurants sur la situation financière du pays durant les 11 premiers mois de l’année en cours, et il explique ce résultat par le recul du déficit de la balance commerciale qui a enregistré pour la première fois un excédent de 1,4 milliard de dollars. «Le déficit de la balance commerciale est passé de 10,504 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 1,571 milliard de dollars à fin septembre 2021», a fait savoir M. Fadhli. En effet, pour arriver à ce résultat, des mesures ont été prises en matière de régulation du marché des importations et l’encouragement des exportations hors hydrocarbures qui ont avoisiné les 5 milliards de dollars l’année courante. Un chiffre qui renseigne sur les capacités de l’Algérie à diversifier ses ressources financières.
Forte hausse des exportations de biens
Chiffres à l’appui, le gouverneur de la Banque d’Algérie explique ce recul du déficit de la balance commerciale par les fortes exportations des biens. «Ce recul important du déficit est dû principalement à la forte hausse des exportations de biens qui sont passées de 16,240 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 26,402 milliards de dollars à fin septembre 2021, soit plus 62,3 %», a expliqué M. Fadhli.
Par ailleurs, les voyants du solde de compte courant s’approchent du «vert», d’après les chiffres avancés par M. Fadhli. Il indique, dans ce sens, que durant les premiers 9 mois de l’année courante, le déficit du solde de compte courant a enregistré un recul important pour passer «de 14,491 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 5,543 milliards de dollars durant la même période de l’année en cours». Dans le même volet, le solde du compte capital et des opérations financières affiche quant à lui un excédent de 3,104 milliards de dollars contre 2,493 milliards de dollars à fin septembre 2020, soit en hausse de 611 millions de dollars. Enfin, d’après le Premier ministre également ministre des finances, Aïmene Benabderrahmane l’année en cours est bien meilleure que les précédentes en raison de l’amélioration des indicateurs économiques et financiers du pays durant cet exercice. Il est prévu que l’année financière 2021 se clôture avec des recettes budgétaires estimées à 5.858,03 milliards de DA, contre 5.114,09 milliards de DA fin 2020, soit une augmentation de 14,5%.
- B.
Une croissance de 6,4 % au 2e trimestre
M. Fadhli a évoqué l’évolution de l’activité économique nationale. Après avoir enregistré une contraction au cours de l’année 2020, la reprise de l’activité économique, entamée au premier trimestre 2021 (+2,3 %), s’est poursuivie au cours du deuxième trimestre 2021 atteignant ainsi une croissance appréciable de 6,4 %, contre une forte contraction de 10,3 % au deuxième trimestre 2020, a-t-il souligné. Cette croissance du PIB réel est corrélée à la hausse de la croissance de la quasi-totalité des grands secteurs de l’économie nationale hormis celui de l’Agriculture qui a accusé un léger recul de 0,3 % au deuxième trimestre 2021, contre une croissance de 1,4 % à la même période de l’année précédente. Ce recul est du notamment aux conditions climatiques défavorables. Hors hydrocarbures, la croissance du PIB a atteint 6,1 % au deuxième trimestre 2021 contre un fort repli de 11,5 % au deuxième trimestre de l’année précédente.