Les autorités sud-africaines ont décidé d’introduire de nouvelles mesures d’assouplissement pour favoriser le commerce interafricain en réduisant les taxes douanières sur les importations en provenance de sept pays du continent, dont l’Algérie, rapportaient hier plusieurs médias internationaux.
PAR R. AKLI
Mise en application à partir du 31 janvier écoulé, cette mesure d’assouplissement tarifaire
qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de libre-échange interafricain
concerne ainsi les produits importés à partir d’Algérie, d’Egypte, du Cameroun, du Ghana, du Kenya, du Rwanda et de Tunisie, précisent les mêmes sources. Pour les exportateurs
algériens, dont le nombre et l’activité n’ont cessé de croître ces deux dernières années à la
faveur de la nouvelle politique mise en place par les pouvoirs publics en vue d’encourager l’export, cette nouvelle mesure ouvre de nouvelles opportunités pour placer leurs produits à des termes avantageux sur le marché sud-africain, d’autant que les deux pays sont désormais reliés par une liaison aérienne directe assurée par la compagnie aérienne nationale depuis fin août 2023. Ces nouvelles facilitations à l’export vers le continent africain, faut-il le rappeler, viennent ainsi s’ajouter à celles induites par l’adhésion officielle de l’Algérie en décembre 2023 à l’initiative de commerce guidé, dans le cadre du processus de mise en œuvre effective de la grande zone de libre-échange africaine (Zlecaf). De fait, à la faveur de cette adhésion, les exportateurs algériens peuvent désormais opérer des échanges commerciaux avec leurs opérateurs des pays partenaires de cette initiative, sans barrières douanières et conformément à l’accord de la Zlecaf, qui vise à développer et à intensifier le commerce intra-aficain.
Lancée en octobre 2022, l’initiative de commerce guidé rassemble huit pays adhérents, en l’occurrence le Ghana, le Cameroun, le Rwanda, l’île Maurice, la Tanzanie, la Tunisie, l’Egypte et le Kenya, auxquels s’ajoute l’Algérie, qui déploie ces dernières années une stratégie très ambitieuse pour booster ses exportations hors hydrocarbures, notamment vers les marchés africains. Conçue comme une démarche-pilote pour concrétiser la stratégie de développement des échanges commerciaux interafricains, l’initiative du commerce guidé offre en ce sens de réels avantages concurrentiels aux exportateurs à travers l’assouplissement des barrières et taxes tarifaires pour une liste de neuf catégories de produits, tels que les batteries, les carreaux de céramique, le sucre, les pâtes, les produits carnés transformés, les fruits secs et autres. Des créneaux qui offrent en somme de nouvelles opportunités aux entreprises algériennes pour étendre leurs exportations vers différentes régions du continent africain.
R. A.
