Intervenant devant la commission de l’agriculture, de la pêche maritime et de la protection de l’environnement de l’assemblée populaire nationale (APN), les présidents-directeurs généraux de l’office national interprofessionnel du lait et de produits laitiers (Onil) et du groupe Giplait ont exposé les mesures prises pour garantir la disponibilité de cette denrée de large consommation durant le mois sacré, mais également leurs stratégies à long terme visant à garantir et à promouvoir la durabilité du secteur laitier à l’échelle nationale.
PAR M. MANSOUR
La réunion, organisée à l’initiative de la commission de l’APN hier, s’est donc penchée, de manière particulière, sur les préparatifs au mois de ramadan, notamment en ce qui concerne la disponibilité du lait, qui a connu des fluctuations au cours des dernières années. En prévision de la demande accrue pendant le mois de ramadan, une augmentation de la production a d’ailleurs été annoncée pour répondre aux besoins de
la population en période de forte demande.
4,8 millions de litres jour
Les dirigeants de l’Onil et de Giplait ont saisi l’occasion, lors de leurs interventions, pour souligner « les efforts continus de l’Etat » pour garantir l’approvisionnement en lait, à travers la mise en place de 15 unités de production réparties à travers le territoire national, tout en mettant en avant le fait que les capacités de production ont atteint un niveau remarquable, avec 4,8 millions de litres par jour. S’agissant du prix et des paramètres à prendre en considération pour sa fixation, notamment dans un contexte économique complexe, les deux intervenants ont tenu à préciser que sans les subventions de l’Etat, le prix de ce produit à large consommation atteindrait les 50 DA.
90% des produits laitiers fabriqués à base de lait frais produit localement
Les deux intervenants ont, par ailleurs, abordé les préoccupations des membres de la commission concernant la couverture des besoins nationaux en produits laitiers. Dans ce sens, il a été souligné que 90% des produits laitiers présents sur le marché étaient fabriqués à base de lait frais produit localement. Pour ce qui est de la régulation, les deux responsables ont expliqué que le marché était régulé et qu’une distribution contrôlée de 21.000 t de produits laitiers était assurée chaque mois afin de garantir la stabilité et l’accessibilité pour les consommateurs à travers tout le pays.
Dans le même ordre d’idées, ils ont également mis en avant des initiatives telles que la fourniture de lait instantané subventionné, destinées à répondre aux besoins des régions du sud, afin d’assurer une disponibilité équitable sur l’ensemble du territoire. Et d’ajouter que des efforts considérables ont été déployés pour étendre le réseau de distribution à travers le pays, qui compte déjà 130 points de vente opérationnels, en plus des projets envisagés pour l’ouverture de nouveaux points de vente à l’avenir, dans le but de garantir une distribution efficace et d’accroître l’accessibilité pour les citoyens.
L’enjeu du développement
Dans le cadre de la communication relative à leur stratégie de développement du secteur, un accent particulier a été mis sur le soutien au producteur local. Une réflexion a d’ailleurs été formulée par les membres de la commission en vue d’étudier l’opportunité de fabriquer du lait en poudre, dans le but de réduire la dépendance aux importations et de stimuler l’économie nationale. A titre de conclusion, les membres de la commission de l’agriculture, de la pêche maritime et de la protection de l’environnement de l’APN ont souligné la nécessité d’une stratégie globale visant à garantir l’autosuffisance, identifiée comme une étape essentielle pour affranchir le pays de sa dépendance et favoriser l’exportation, témoignant ainsi d’un engagement ferme envers un avenir économique prospère et durable.
M. M.
