PAR DJILALI B.
L’Etat sioniste poursuit sa politique expansionniste en provoquant ses voisins, piétinant le droit international et en défiant la communauté internationale. C’est dans sa nature. Israël continue de bombarder Ghaza et le Liban malgré la trêve et essaye d’occuper une partie de la Syrie où il vient de rencontrer une résistance. A peine relevé de sa crise politique avec l’élection d’un nouveau Président, le Liban fait face, une nouvelle fois, à des frappes israéliennes malgré l’accord de la trêve. Ce qui a fait réagir hier le président Joseph Aoun pour réclamer le retrait de l’armée israélienne du sud du pays dans les délais fixés par l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la l’agression sioniste contre le Liban. Le président Aoun a rappelé l’attachement de son pays au retrait des forces israéliennes de son pays dans les délais fixés dans l’accord de cessez-le-feu, devant le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite au Liban vendredi, au moment où Israël a repris ses bombardements sur le pays du Cèdre. C’est dire le peu de respect de Netanyahou pour l’ONU et ses décisions et des engagements de son gouvernement pour la paix avec les pays voisins. Dans un discours transmis à la télévision, le successeur de Nasrallah à la tête du parti Hezbollah, Naïm Qassem, a accusé Israël des centaines de violations de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre. « Nous avons fait preuve de patience à l’égard des violations pour donner une chance à l’Etat libanais, qui est responsable de cet accord, et les parrains internationaux, mais il ne faut pas tester notre patience », a-t-il averti. Au centre de l’accord de cessez-le-feu, le Hezbollah menace de reprendre les armes. Le président Joseph Aoun s’est engagé à déployer l’armée libanaise dans le sud, dans les positions défensives des éléments armés du parti. Réagissant à cette nouvelle agression, l’Algérie a condamné, vendredi, les attaques délibérées perpétrées par les forces d’occupation sionistes contre le personnel de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), et a appelé à l’ouverture d’une enquête impartiale en vue d’appliquer le principe de responsabilité. « Nous condamnons dans les termes les plus fermes les attaques délibérées des forces d’occupation (sionistes) contre le personnel de la Finul, ainsi que la destruction voulue de ses locaux », a déclaré le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, dans son intervention, lors d’une réunion sur la Finul et la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement. Il a également mis en garde contre « les violations en cours observées dans la zone d’opération de la Finul et de la Fnuod, perpétrées par la puissance occupante, réaffirmant le soutien indéfectible de l’Algérie à ces missions et sa volonté « très ferme » de garantir « la sûreté et la sécurité des soldats de la paix ». « Nous tenons à réitérer que les attaques à l’encontre des soldats de la paix constituent des crimes de guerre », a-t-il insisté. M. Bendjama a indiqué que « les actions dans la zone de séparation et les incursions multiples en territoire syrien constituent une grave menace, pas seulement pour la Syrie qui traverse une période très délicate, mais également pour la paix et la sécurité régionale et internationale ». Il a appelé alors le Conseil de sécurité à « réaffirmer ses résolutions et agir de manière décisive pour mettre un terme à ces actions », soulignant que « personne n’est au-dessus du droit (et) de la loi et (que) le principe de responsabilité doit être appliqué ». « Traiter les causes profondes du conflit dans la région en mettant un terme à l’occupation de toutes les terres arabes est fondamental pour garantir une paix durable au Moyen-Orient », a-t-il indiqué ajoutant que « le cycle actuel de violences a une fois de plus souligné une vérité irréfutable, à savoir que nous ne pouvons pas régler les problèmes de la région par le biais de solutions parcellaires ». Le diplomate a également salué l’accord de cessez-le-feu à Ghaza et dit espérer que celui-ci « mettra un terme au bain de sang dévastateur » que connaîit l’enclave palestinienne. « Cette évolution est bien sûr la bienvenue. Cependant (..), ceci ne peut pas et ne doit pas être notre objectif ultime », a-t-il affirmé en espérant que cet accord « doit servir de tremplin vers une solution juste et durable (et) préparer l’avènement d’un Etat palestinien indépendant avec El Qods pour capitale ». De son côté, le Pakistan a appelé Israël à se retirer des territoires libanais et syriens, y compris du plateau du Golan occupé, et à permettre aux soldats de la paix de l’ONU d’opérer sans obstruction pour garantir le respect des accords internationaux visant à promouvoir une paix durable au Moyen-Orient. Dans son intervention au Conseil de sécurité, l’ambassadeur du Pakistan à l’ONU n’a pas caché son inquiétude « face aux menaces croissantes auxquelles sont confrontés les soldats de la paix de la Finul et de l’Organisme des Nations unies chargés de la surveillance de la trêve (ONUST) »