Amar R.
A la demande de l’Algérie, le Conseil de sécurité tiendra dans l’après-midi d’aujourd’hui une réunion d’urgence concernant la situation en Palestine.
Cette demande intervient compte tenu de la dangereuse escalade que connaissent les territoires palestiniens occupés, notamment à Ghaza, qui fait l’objet d’un blocus par l’armée sioniste depuis plus d’un mois, accompagné d’assassinats indiscriminés, notamment de travailleurs humanitaires.
Cela intervient également après l’annonce de la découverte des corps de 15 secouristes et travailleurs humanitaires à Ghaza relevant du Croissant-Rouge palestinien, de la Défense civile palestinienne et des Nations unies, et suite au déferlement de violence sans précédent des colons en Cisjordanie.
Bendjama appelle à une enquête sur les crimes sionistes
L’Algérie a appelé aussi, hier, à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les crimes commis par l’entité sioniste à Ghaza contre les travailleurs humanitaires, tout en plaidant pour la mise en place d’un mécanisme forçant les auteurs de ces crimes à rendre des comptes. Lors de son intervention au Conseil de sécurité, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama a insisté sur «la nécessité de mener des investigations indépendantes et la reddition de comptes», notant que les personnels humanitaires relevant de l’Organisation des Nations unies étaient systématiquement ciblés par l’occupation sioniste à Ghaza. «C’est le moment opportun de parler de la résolution 2730 qui appelle au respect et à la protection des travailleurs humanitaires en général et ceux de l’ONU», a indiqué M. Bendjama qui intervenait lors d’une réunion au Conseil de sécurité consacrée à la protection des civils et des travailleurs humanitaires durant les conflits armés. Le comportement de l’occupant sioniste dans les territoires palestiniens occupés s’explique par «l’immunité et l’impunité», selon M. Bendjama qui a appelé à «mettre un terme à ce cycle d’impunité à travers un mécanisme permettant la reddition de comptes. Il est temps d’aller au-delà de l’application sélective de la résolution 2730», a-t-il insisté.
L’armée d’occupation annonce une expansion de ses opérations
Dans ce contexte, l’armée d’occupation a annoncé hier une expansion majeure des opérations militaires à Ghaza, affirmant que de vastes zones de l’enclave seraient saisies et ajoutées à ses zones de sécurité, accompagnées d’évacuations à grande échelle de la population.
Cette annonce du gouvernement sioniste qui survient dans le prolongement de la reprise par l’entité sioniste de son agression contre la bande de Ghaza lancée le 18 mars viserait à «accroître la pression pour la libération de tous les otages», selon le ministre de la Défense sioniste, Israël Katz. Ce dernier a déclaré que les évacuations auraient lieu depuis les zones où se déroulaient les combats, tout en exhortant les Ghazaouis à «éliminer le Hamas».
62 martyrs dans les massacres de l’occupation
L’entité sioniste n’a pas précisé quelles parties de l’enclave seraient visées à compter d’hier. Seuls des ordres d’évacuation ont été donnés aux habitants de Rafah (sud de l’enclave) et de la ville proche de Khan Younès, par la voix de l’un des porte-parole de l’armée. Selon les médias palestiniens hier, des frappes ont été répertoriées dans le camp de réfugiés de Jabaliya (nord), à Khan Younès, ainsi que dans le camp de réfugiés de Al-Boureij (centre).
Depuis l’aube de mercredi, au moins 62 citoyens sont tombé en martyrs et d’autres blessés à la suite des bombardements sionistes pour le seizième jour consécutif, sur la bande de Ghaza où l’armée d’occupation continue sa guerre d’extermination. Dans l’après-midi, des citoyens et des policiers ont été tués et d’autres ont été blessés lorsque des avions d’occupation les ont pris pour cible dans la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza.
Durant la matinée, 15 citoyens, dont 3 enfants, sont tombés en martyrs dans un bombardement sioniste qui a visé la clinique de l’UNRWA, qui abrite des personnes déplacées, au milieu du camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza. Ce qui porte à 1042 citoyens martyrs et 2542 blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants depuis l’aube du 18 mars dernier.