/L’Algérie et la Mauritanie ont signé plusieurs accords et mémorandums d’entente, par lesquels les deux pays s’accordent à unifier leurs efforts face aux défis communs, non seulement économique mais aussi politique et sécuritaire.
L’Algérie et la Mauritanie ont, en effet, signé hier, des accords de coopération et des mémorandums d’entente dans plusieurs domaines, notamment l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, la Santé, la Formation professionnelle et le secteur des micro-entreprises. Ces accords ont été signés lors d’une cérémonie qui a été supervisée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, qui effectue une visite d’Etat de trois jours en Algérie.
Conseil d’affaires algéro-mauritanien
Sur ses accords vient se greffer un protocole d’accord portant création d’un Conseil d’affaires algéro-mauritanien qui a été signé par le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) avec celui de l’Union du patronat mauritanien (UNPM), Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed. Un Conseil d’affaires vient « consolider et renforcer la coopération entre deux économies en pleine dynamique de restructuration, de transformation et d’ouverture », a-t-on expliqué lors de la cérémonie de signature.
La création de ce Conseil d’affaires devrait consolider également « la volonté des deux pays à construire un partenariat stratégique à travers la création en avril dernier d’un comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien dont l’objectif est de renforcer l’investissement et les échanges commerciaux au niveau des zones frontalières communes ».
M. Agli a précisé à cette occasion que la CAPC et l’UNPM s’engagent notamment dans le cadre de ce protocole d’accord, à organiser des manifestations économiques et commerciales et des rencontres B to B afin de faciliter l’accès à l’information, orienter les opérations économiques des deux pays et leur permettre d’identifier les opportunités de coopération et renforcer les échanges commerciaux.
De son côté, M. Ould Cheikh a relevé l’importance de ce Conseil d’affaires qui permettra de renforcer les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie, et de promouvoir les liens entre les investisseurs des deux pays.
Ouverture de la route reliant Tindouf et Zouerate
Dans ce sens, le président de l’UNPM s’est réjoui de la signature, hier, d’un accord entre l’Algérie et la Mauritanie relatif à l’ouverture de la route reliant Tindouf et Zouerate en Mauritanie, « ce qui devrait renforcer les échanges notamment dans les domaines de la pêche, l’agriculture, l’industrie agroalimentaire et les services ». Il a estimé que la mise en œuvre de cette route contribuera à réduire les coûts du fret des marchandises et encourager l’investissement. M. Ould Cheikh a affirmé dans la même optique que « cette route aura un impact positif sur le développement de la coopération et la promotion de l’investissement dans le cadre gagnant-gagnant ».
Défis multiformes
Ces accords sont le reflet du dialogue politique de haut niveau qui a émaillé les entretiens en tête à tête qu’ont eu hier les deux Présidents avant d’être élargis aux membres des délégations des deux pays. Puisque, au delà de son aspect économique, cette visite du président mauritanien en Algérie aura été l’occasion d’échanger sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la préparation du prochain sommet arabe qui sera organisé en Algérie. Cette visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales et de la coopération entre les deux pays, revêt également un caractère sécuritaire entre les deux pays qui partagent des frontières avec des voisins de la région sahélo-saharienne qui connaissent un climat d’instabilité en raison de la prolifération de multiples maux qui ont pour noms : la contrebande, le crime organisé, le trafic de drogue, le trafic d’armes, le terrorisme et l’ingérence étrangère. Une situation devant laquelle l’Algérie et la Mauritanie doivent unifier leurs efforts et notamment prendre des mesures pour relever ces défis communs, non seulement économiques, mais aussi sécuritaires.
A. R.
