«L’Algérie ne tourne pas le dos à l’Afrique»

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Air Algérie : Le retour de la ligne Alger-Beyrouth retardé

PAR AMAR R.

Le redéploiement de l’activité d’export de l’Algérie sur le continent africain a pris la part du lion dans le discours prononcé hier par le président de la République, à l’ouverture de la 1re
édition de la « médaille d’honneur de l’exportation ».

S’adressant aux opérateurs économiques algériens, et non moins exportateurs, le chef de l’Etat a fait état de la prise de mesures visant à soutenir ladynamique positive que connaissent les exportations hors hydrocarbures et le pourvoir des débouchés aux produits
« made in Algeria » dont il a vanté la qualité, en insistant sur la dimension africaine du pays.

Pour autant, il a appelé le ministre du commerce à accélérer le processus d’ouverture de zones franches au niveau de nombre de wilayas limitrophes de la Mauritanie, du Mali et du Niger.

Ces pays « partagent avec l’Algérie, depuis 1962, des traditions dans le libre-échange de produits agricoles », a rappelé M. Tebboune, en faisant allusion notamment à l’activité de troc entre les populations frontalières qui a lieu chaque année à l’occasion de l’Assihar de Tamanrasset par exemple.

Le chef de l’Etat a rappelé aussi les mesures prises précédemment pour l’ouverture de lignes maritimes avec la Mauritanie et le Sénégal, et de lignes maritimes avec Côte-d’Ivoire afin de soutenir les échanges commerciaux continentaux, ainsi que les exportations nationales, annonçant l’ouverture prévue de banques nationales dans nombre de capitales africaines.

Autant de mesures qui visent à mettre au profit des pays africains des produits algériens de meilleure qualité, notamment l’électroménager qui, dit-il, « n’ont pas d’obsolescence programmée, mais qui sont fait pour durer pour des générations ».

Evoquant l’ouverture de nouvelles lignes aériennes desservant les principales capitales africaines, le président de la République a insisté, par-là même, sur l’importance de « lier directement l’Algérie et le continent africain » pour que « l’Algérie ne tourne pas le dos à l’Afrique ». Il faut ouvrir des lignes aériennes avec toutes les capitales importantes du continent, insistera-t-il.

Dans ce sillage, le président de la République s’est étonné de « l’absence de lignes directes reliant l’Algérie aux capitales africaines » Addis-Abeba ou Abidjan. Et ce, avant de mettre en relief le projet de route reliant Tindouf en Algérie, à Zouérate en Mauritanie, d’une longueur de 969,4 km, aux retombées économiques et sociales certaines pour les deux pays.

Un exemple de projets d’infrastructures qui vient se greffer à d’autres, lancés par l’Algérie avec ses voisins du sud, notamment la route transsaharienne et le gazoduc la reliant au Nigeria et au Niger, qui constituent des outils d’intégration économique. En faisant état de
la poursuite en 2024 de cette politique de mesures visant à soutenir l’exportation hors hydrocarbures en direction de l’Afrique, le président de la République a souligné aussi la volonté d’aider les pays voisins de l’Algérie et même au-delà.

A. R.