L’ambassadeur de l’Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria, a affirmé ce samedi que l’Espagne pourrait voir ses livraisons en gaz algérien coupées si elle réexportera les molécules, achetées à l’Algérie, vers d’autres pays.
C’est lors d’une interview accordée à l’agence de presse italienne « Nova » que le diplomate algérien a mis en garde l’Espagne quant à la réexportation du gaz algérien vers d’autres pays. « L’Algérie a publié un communiqué officiel dans lequel elle déclare que si l’Espagne devait réexporter du gaz vers d’autres pays, alors l’Algérie ne respecterait pas ses engagements, car l’Espagne aurait choisi de ne pas les respecter en premier lieu », rappelle l’ambassadeur algérien dans le même entretien paraitra dans son intégralité lundi 9 mai.
Sahara occidental
Les relations entre l’Algérie et l’Espagne se sont détériorées après le revirement du gouvernement espagnol concernant la question du Sahara Occidental en apportant son soutien au pseudo plan d’autonomie proposé par l’occupant marocain en contradiction totale avec la position historique de l’Espagne, ancienne puissance colonisatrice des territoires sahraouis.
« Le chef du gouvernement espagnol a changé la position traditionnelle de l’Espagne (sur le Sahara occidental, ndlr), nous ne savons pas pourquoi mais nous pouvons l’imaginer. Je tiens à dire que nous n’avons aucun problème avec le peuple espagnol », a expliqué M. Touahria dans le même entretien avec l’agence italienne.
Récemment, un courrier des autorités espagnoles a informé l’Algérie de l’exportation du gaz vers le Maroc à partir des cotes ibériques via le gazoduc Maghreb-Europe. Un courrier qui a fait l’objet d’une mise au point catégorique du ministre de l’Energie, Mohamed Arkab. « Toute quantité de gaz algérien exportée d’Espagne vers des destinations autres que celles indiquées dans les contrats sera considérée comme une violation des obligations contractuelles et pourrait donc entraîner la résiliation unilatérale des accords précédents. », avait mis en garde le ministre.