Dans sa feuille de route pour le développement de l’hydrogène, l’Algérie vise à fournir au marché européen 10% de ses besoins à l’horizon 2040.
C’est ce qu’a a indiqué, ce jeudi, le ministère de l’Energie et des Mines qui vise à faire de l’Algérie un pays pionnier au niveau régional et international dans la production et la commercialisation de cette nouvelle énergie.
« L’Algérie entend tirer profit de ses capacités techniques et de ses avantages concurrentiels pour produire et exporter entre 30 et 40 milliards kilowatts d’hydrogène gazeux, liquéfiés et dérivés, et à approvisionner le marché européen à près de 10 % de ses besoins d’ici 2040 à des prix de vente très concurrentiels », a expliqué la même source.
10 milliards de dollars de revenus
Dans cette feuille de route approuvée par le Gouvernement en décembre 2022, le ministère de l’énergie table sur des revenus de 10 milliards de dollars avec le développement de cette énergie nouvelle.
« L’Algérie est en mesure de réaliser des revenus annuels estimés à près de 10 milliards de dollars », est-il souligné précisant que la feuille de route il est question de faire de l’hydrogène une filière stratégique pour la transition stratégique et le respect de ses engagements climatiques.
Les phases du développement de l’hydrogène définies
Dans la feuille de route en question, le ministère a défini trois phases pour le développement du secteur de l’hydrogène en Algérie.
Il cite la phase de démarrage et de la formation durant la période 2023-2030, puis l’expansion et la création du marché, à partir de 2030 jusqu’à 2040, et enfin l’industrialisation et l’exportation à partir de 2040 à 2050.
L’Algérie se focalise sur deux types d’hydrogène
La feuille de route précise que l’Algérie se focalise sur deux types d’hydrogène à développer.
Il s’agit de l’hydrogène bleu (produit par la conversion du méthane) et l’hydrogène vert (à travers l’électrolyse de l’eau à l’aide d’énergies renouvelables).
Cap sur les partenariats internationaux
Pour développer cette filière d’hydrogène, la feuille de route cite les partenariats stratégiques internationaux pour l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène.
Elle souligne, ainsi, la nécessité pour « l’Algérie de saisir les opportunités du financement international afin de concrétiser ces projets sur le terrain ».
Le développement de l’hydrogène dépend de quatre facteurs
La feuille de route précise, néanmoins, que le développement de l’hydrogène dépendra de quatre facteurs principaux.
Il s’agit notamment de la réduction du coût de production des énergies renouvelables (énergie solaire et éolienne) et le renforcement du réseau électrique pour augmenter le taux d’intégration des énergies renouvelables.
Il dépend également de la baisse du coût de production des électrolyseurs (de 1.000 USD/kw à 400 USD/kw), et du développement des techniques de stockage, de transport, d’infrastructures, et de marchés compétitifs d’hydrogène.
Les préparatifs en cours pour la mise en oeuvre de la feuille de route
Le ministère précise que cette feuille de route sera « actualisée en fonction de l’évolution du marché et des avancées technologiques ».
Mohamed Arkab qui s’exprimait sur la question a affirmé que les « préparatifs étaient en cours » pour mettre en oeuvre cette feuille de route basée sur la stratégie nationale de cette filière.
« Une bonne préparation a été effectuée pour mettre en œuvre la feuille de route de développement de l’hydrogène et réunir toutes les conditions nécessaires à la création d’un environnement écologique et économique attractif à même de développer cette filière, placée parmi les priorités du Gouvernement », a t-il précisé.
Arkab a estimé que cette stratégie servira de référence pour les acteurs nationaux et internationaux, car elle leur donne une image précise et prospective sur les procédures et les mesures qui seront prises par les pouvoirs publics pour développer le secteur de l’hydrogène en Algérie