Lamamra : «L’Algérie et le Niger ont empêché la marginalisation de l’UA»

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/Ramtane Lamamra s’est félicité hier que l’Algérie et le Niger aient empêché la marginalisation de l’Union africaine devant les instances internationales, à propos du dossier libyen lors de l’agression dont a été victime ce pays.

«En tant que pays voisins, nous avons fortement condamné l’intervention étrangère, la marginalisation de l’Union africaine et le recours à la force contre l’intégrité territoriale, l’indépendance et l’unité nationale du peuple libyen frère», a-t-il déclaré lors d’une conférence intitulée «Les défis stratégiques au Sahel et leur implications».  M. Lamamra qui s’exprimait en présence de l’ancien président du Niger, Mohamed Issoufou, a mis en exergue l’histoire récente du Niger, indiquant qu’elle pourrait constituer une source d’inspiration pour le Mali voisin qui connait des difficultés de transition, et rappelant  l’expérience du retour à l’ordre constitutionnel suite au  coup d’Etat militaire qui a eu lieu il y a une douzaine d’années au Niger. En prenant la  parole, M. Lamamra a souligné qu’«au moment où dans certains espaces proches de nous, la transition ne se dessine pas et fait l’objet de difficultés de conception et de conduite», et a rappelé que «l’opposition s’était rapidement unie sur l’exigence d’un retour à l’ordre constitutionnel, celui dont vous avez étiez privé particulièrement depuis l’indépendance, puisqu’il ya  eu succession de coups d’Etats militaires, et paradoxalement, les militaires étaient pressés de rentrer dans leurs casernes».   

Le Niger comme «source d’inspiration» pour le Mali

Lors de cette conférence tenue à l’initiative de l’Institut national des études de stratégie globale (INESG), M. Lamamra a rappelé que «la transition n’a duré qu’une petite année et nous avons eu des élections démocratiques qui vous ont portés au pouvoir haut la main. C’est dire qu’il y a une source d’inspiration pour l’actualité, notamment au Mali, dans ce qu’a été l’histoire du Niger». L’ancien commissaire à la paix et sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra a tenu à apporter son témoignage au sujet du rôle de l’ethnicité dans le choix et la formation de la majorité qui porte des personnalités au pouvoir en Afrique. «En tant que président de la République, ancien président du parti, vous avez mis votre poids politique dans les instances dirigeantes du parti pour dépasser et rejeter l’instinct de promotion de l’ethnicité dans la succession», a-t-il affirmé, avant de souligner : «Vous avez réussi en vous appuyant fortement sur la discipline qui existait à l’intérieur de votre parti. Le mérite de cette démocratie hors ethnicité vous revient très certainement». S’agissant enfin de la Libye, M. Lamamra s’est félicité aussi du fait que la position du Niger et celle de l’Algérie à l’époque étaient identiques. «En tant que pays voisins nous avons fortement condamné l’intervention étrangère, la marginalisation de l’Union africaine et le recours à la force contre l’intégrité territoriale, l’indépendance et l’unité nationale du peuple libyen frère», a-t-il déclaré.

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