Par Brahim Aziez
Au lendemain du lancement de Fiat en Algérie et la présentation des modèles qui seront importés et commercialisés par Fiat Al Djazair, une visite a été effectuée hier sur le chantier de l’usine de Tafraoui par une délégation composée de membres du corps diplomatique algérien, de cadres du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique et des responsables de Stellantis.
Lors d’une conférence de presse tenue en marge de la visite, le directeur de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord chez le groupe Stellantis a assuré, une nouvelle fois, que le premier véhicule du type Fiat 500 produit en Algérie sortira de l’usine de Tafraoui (Oran) au cours du mois de décembre prochain.
Samir Cherfan rappellera que l’usine emploiera 600 personnes à son lancement et 2000 personnes à l’horizon 2026, que 3 autres modèles seront fabriqués à cette date, avec la précision que le Doblo emboîtera le pas à la Fiat 500, et qu’une nouveauté internationale sortira des chaînes de l’usine de Tafraoui en 2026.
L’ambassadeur d’Algérie en Italie mettra un terme au suspense en annonçant la Fiat Tipo et la nouvelle Panda, dont la 4e génération, devraient arriver fin 2023.
C’est du moins ce qui a été acté «dans un premier temps», selon le directeur de la région Mena chez Stellantis.
Pour sa part, le wali d’Oran reviendra sur le taux d’avancement des travaux de réalisation de l’usine Fiat de Tafraoui. Saïd Sayoud affirmera que ceux-ci avancent avec un bon rythme, précisant que le 1er bâtiment est à 80% d’achèvement, alors que le second a atteint 30%.
Mais il assurera que l’usine sera raccordée à l’ensemble des réseaux avant le mois d’août prochain.
Sur les prix, l’ambassadeur d’Algérie en Italie rassurera en affirmant que ceux-ci (les prix des voitures Fiat fabriquées localement) seront moins élevés que les voitures importées.
Logique, quand on sait que dans le cadre de l’AAPI, des exonérations fiscales seront accordées aux investisseurs en fonction du taux d’intégration atteint.
Mais Abdelkrim Touahria soulignera que «le processus de montage et de fabrication en Algérie contribuera à faire baisser les prix».
«A terme, 30% de la production locale destinée à l’export»
A ce propos, Samir Cherfan avait révélé que «nous aurons atteint 30% d’intégration en 2026, incluant l’emboutissage des tôles, la fabrication des caisses, la peinture et la localisation de nombreuses commodités, comme les sièges, les câblages, les habillages plastiques, le poste de conduite, l’échappement, les fluides, les batteries, les pneus, les pare-chocs et bien d’autres».
C’est loin d’être fortuit. Cela fera dire d’ailleurs au directeur régional de Stellantis qu’«au-delà de 2026, notre cible est d’atteindre 40% d’intégration locale, ce qui est au-delà des exigences du contrat cadre».
Pour ce qui est du volet exportation, Samir Cherfan indiquera que l’objectif à terme est de consacrer 30% de la production algérienne à l’exportation vers la région (Mena).
B.A.