Par Djilali B.
L’Algérie semble déterminée à laisser une empreinte historique de son passage au Conseil de sécurité de l’ONU, notamment cette deuxième année où elle préside l’institution ce mois de janvier.
A cet effet, le staff chargé de la diplomatie ainsi que le chef de l’Exécutif, Nadir Larbaoui, se sont mis à la tâche. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, multiplie les contacts avec ses homologues, notamment des membres du Conseil de sécurité alors que la Secrétaire d’Etat auprès du MAE chargée des Affaires africaines, Selma Bakhta Mansouri, sillonne le continent depuis sa nomination dans ce nouveau gouvernement qui a vu la création de deux nouveaux postes à la diplomatie.
Au niveau interne, la mission est confiée au Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui a entrepris de recevoir des ambassadeurs de pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Il s’agit de discuter avec ces pays, de coordonner dans la perspective d’impulser une nouvelle dynamique au Conseil de sécurité et, partant de l’ONU qui a perdu son rôle d’arbitre impartial dans les crises et conflits qui émaillent plusieurs régions du monde. Tout en réclamant des réformes dans le fonctionnement de ces institutions, l’Algérie appelle aussi l’ONU à reprendre l’initiative pour jouer son rôle dans le règlement des crises et des conflits qui minent le monde depuis plusieurs années pour certains. En effet, les crises s’accumulent et l’ONU demeure impassible devant tant de drames et la détresse de populations civiles qui sont le plus gros lot des victimes.
Les Nations unies sont restées inertes devant les drames qui se jouent en Libye, en Syrie, au Soudan, au Congo, etc. depuis plus d’une décennie pour certains.
S’il est trop ambitieux pour l’Algérie de prétendre réformer l’ONU par le fait d’être membre non permanent du Conseil de sécurité pour une durée de deux ans, elle s’est cependant attachée à sensibiliser les autres membres du Conseil sur certaines questions, particulièrement sur les résolutions au sujet de la guerre contre Ghaza.
Pour sa seconde année, l’Algérie poursuit sa démarche consistant à essayer d’activer un tant soit peu le Conseil de sécurité incapable d’imposer l’application de ses propres résolutions, à tel point qu’il est considéré complice comme dans les cas de l’Irak, ou plus récemment de la guerre d’Israël contre la Palestine.
L’Algérie a d’ailleurs prévu à ce sujet deux sommets consacrés à la question palestinienne et à la lutte contre le terrorisme en Afrique, précisément dans la région du Sahel, la plus affectée par ce phénomène criminel international.
A cet effet donc, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a reçu hier au palais du gouvernement, l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique à Alger, Mme Elizabeth Moore Aubin. «Les deux parties ont également passé en revue les questions régionales et internationales d’intérêt commun», a indiqué un communiqué du Premier ministère, soulignant «l’importance de l’intensification de la concertation bilatérale entre les deux pays pour relever les défis communs au service de la paix, de la stabilité et du développement, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations unies».
Dans le même cadre, M. Larbaoui a reçu hier l’ambassadrice de Slovénie en Algérie, Mme Kramburger Mendak. «Les deux parties ont également évoqué, selon le communiqué des services du gouvernement, les questions régionales et internationales d’actualité, notamment les développements de la situation dans les territoires palestiniens occupés, soulignant la poursuite de la coordination commune, en tant que membres non permanents au Conseil de sécurité, concernant les différentes questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil onusien».