Par Amar R.
Les échecs répétés face à la diplomatie active de la RASD, au sein des instances africaines, laissent un goût amer chez les représentants du Makhzen qui montrent des signes évidents de nervosité en ayant recours à un langage et à des pratiques contraires aux règles et usages diplomatiques, dont l’insulte et les voies de fait à l’encontre de leurs homologues sahraouis.
Une vidéo postée sur les réseaux sociaux montre clairement, en effet, l’ambassadeur marocain déchaîné et proférant des insultes par tous les noms et obscénités devant l’assistance qui tentait de le retenir, au dernier meeting de l’Union africaine à Addis-Abeba. «Animal» «Salopard», «va n… ta p… de mère» sont les insultes qu’a prononcées l’ambassadeur du Maroc en Ethiopie et représentant permanent auprès de l’Union africaine, Mohammed Arrouchi, après la prise de parole de l’ambassadeur sahraoui à Addis-Abeba, Mohamed Yeslem Beissat.
Si le contenu de l’intervention de l’ambassadeur sahraoui qui a mis dans tous ses états le «diplomate» n’a pas été diffusée, les médias inféodés au Makhzen et qui applaudissent ce geste de «bravoure» de leur représentant le justifient par le fait que l’intervenant aurait «insulté et diffamé» le représentant du Maroc, mais aussi «tout le royaume devant le parlement panafricain» et que l’ambassadeur sahraoui «n’avait nullement sa place dans cette réunion».
Les mêmes médias reprochent à l’ambassadeur sahraoui ses interventions lors d’une réunion ministérielle de la Justice, tenue à huis clos et du dernier sommet de l’Union africaine quand le «représentant» de la RASD a critiqué la désignation du Maroc comme membre du Conseil pour la paix et la sécurité.
En fait, cette réaction névrotique n’est pas la première en date et traduit une attitude qu’adoptent les pseudo-diplomates du voisin de l’ouest à chaque fois qu’ils sont dos au mur et qu’ils n’arrivent pas à consommer leurs déboires diplomatiques, notamment leurs différentes tentatives d’isoler, voire à faire expulser la RASD de l’organisation panafricaine.
Il y a 5 ans, c’était Bourita
Cela s’est passé notamment il y a 5 ans, lorsque le chef de la diplomatie du Makhzen, Nasser Bourita, s’est retrouvé mêlé à une bagarre qui s’est déroulée au Mozambique en marge du sommet du TICAD Japon-Union africaine en voulant empêcher le représentant de la RASD d’assister à la conférence.
Plus proche de nous encore, le même scénario a failli se reproduire à l’occasion de la tenue du 9e forum du Ticad à Tunis, alors que le président sahraoui Brahim Ghali a été reçu en grande pompe par le président tunisien Kaïs Saïed, que le Maroc a boycotté et retiré son ambassadeur.
La vidéo qui a été largement relayée sur le net n’a pas laissé indifférents ni récolté que des réactions de soutien de la part des thuriféraires du Makhzen et des va-t-en guerre des mouches électroniques, qui inventent des déclarations fantomatiques pour soutenir leurs affabulations, mais aussi des réactions de Marocains libres qui réprouvent ces pratiques. «Les représentants du Maroc sont en totale roue libre. C’est quoi ça encore ? Il affiche notre pays-là, tu ne peux pas te comporter comme ça quand t’es ambassadeur, ça ‘décrédibilise’ l’image du Maroc», s’indignent-ils.
A.R